Le Titanic aurait brûlé avant de couler
Un feu couvant dans une soute à charbon aurait fragilisé la coque du paquebot avant l’impact avec l’iceberg.
Un incendie serait en partie responsable du naufrage du Titanic. C’est ce que prétend le journaliste irlandais Senan Molony dans un documentaire diffusé le 31 décembre 2016 sur la chaîne britannique Channel 4. Retour sur les faits : dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, alors qu’il file à vive allure au large de Terre neuve, le navire heurte un iceberg à l’avant, sur tribord. Il sombre en moins de trois heures, faisant environ 1.500 victimes. Or, selon le journaliste, un feu, démarré bien avant le départ du navire pour la traversée, couvait dans une soute à charbon, et ce, depuis plusieurs semaines. Celui-ci, connu de la compagnie, mais caché aux passagers, aurait fragilisé la coque en acier et donc rendu fatale la collision avec l’iceberg. L’hypothèse n’est, en fait, pas inédite. Robert Essenhigh, un ingénieur de l’Ohio State University (Etats-Unis) l’avait déjà avancée en 2004 pour expliquer la vitesse excessive du bateau. En effet, pour contenir l’incendie, l’équipage aurait, selon lui, pelleté le charbon en feu directement dans les chaudières, ce qui aurait mécaniquement augmenté la vitesse du paquebot alors que celuici traversait un champ d’icebergs. Mais l’élément nouveau apporté par Senan Molony tient au rôle qu’aurait pu jouer l’incendie dans la fragilisation de la coque.
Une hypothèse difficilement vérifiable
La « preuve » repose sur deux photos du navire découvertes lors d’une récente vente aux enchères. Elles montrent le Titanic encore à quai avec, sur sa coque, une large marque noire située à proximité de la future zone du choc avec l’iceberg. Une marque qui, pour Senan Molony, trahit les effets du brasier sur l’acier… Difficilement vérifiable à moins d’aller enquêter à plus de 3.800 mètres de fond dans l’Atlantique Nord. Car aucune des expéditions conduites jusqu’à présent n’a apporté d’élément en ce sens.