Soutien de la Tunisie au gouvernement légitime
Le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui, a affirmé, hier, le soutien de la Tunisie au gouvernement yéménite légitime, soulignant la nécessité pour ce pays d’emprunter la voie du dialogue politique conformément à l’initiative du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et aux décisions du Conseil de sécurité. Jhinaoui s’exprimait à l’issue de l’entretien qu’il a eu, hier, au siège du département, avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Yéménite, Abdel Malak Abdeljalil Al-Mekhlafi, qui effectue une visite de deux jours en Tunisie, la première depuis 2010. Khemaïes Jhinaoui a déclaré aux médias avoir donné à son homologue un aperçu sur les différentes phases ayant marqué la scène politique en Tunisie et sur les orientations majeures de la politique étrangère de la Tunisie, outre les questions d’ordre économique.
Pas importants sur la voie de la sécurité
La rencontre a été, selon le ministre, l’occasion de prendre connaissance des différentes étapes par lesquelles est passée le Yémen et du rôle joué par le gouvernement légitime pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le pays et la préservation de son unité territoriale. De son côté, le chef de la diplomatie Yéménite a souligné l’efficacité de la diplomatie tunisienne en cette phase, et son succès à retrouver son rôle dans la région arabe en oeuvrant au traitement et à la résolution des questions arabes, d’autant qu’elle préside le Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères. Selon Abdeljalil Al-Mekhlafi, la Tunisie a franchi des pas impor- tants vers l’instauration de la sécurité et de la démocratie, grâce à laquelle, a-t-il dit, certains pays du printemps arabe ont réalisé un bond qualitatif qui leur a valu la reconnaissance de la nation arabe. Il a, également, exprimé sa solidarité avec les Tunisiens dans leur lutte contre le terrorisme dont la Tunisie a pu se prémunir, formant le souhait de voir le Yémen emprunter la même voie pour la reconstruction de l’Etat du Yémen ravagé par le renversement des milices sectaires. L’intervention iranienne au Yémen est venue soutenir le coup d’Etat, a-t-il dit. Celle menée par des pays du Golfe à travers l’Alliance arabe conduite par l’Arabie Saoudite est venue, quant à elle, appuyer le gouvernement légitime Yéménite ainsi que la sécurité et la stabilité du pays.