Damas nie avoir fait usage de chlore
Human Right Watch avait accusé les forces gouvernementales d’avoir utilisé des bombes non conventionnelles
AFP — Le gouvernement syrien a rejeté hier les allégations de Human Right Watch (HRW) selon lesquelles les forces gouvernementales ont utilisé des bombes au chlore dans la bataille d’Alep, dénonçant le caractère «non professionnel» du rapport de l’ONG. L’organisation de défense des droits de l’Homme basée à New York avait publié lundi un rapport faisant état d’au moins huit attaques chimiques fin 2016 lors de l’offensive sur Alep visant à reprendre les quartiers rebelles. Mais une source au ministère syrien des Affaires étrangères, citée par les médias officiels, a estimé que le rapport avait été établi à partir de témoignages fabriqués. «Le gouvernement (...) dément les fausses allégations du rapport. Le fait que le document de HRW se soit appuyé, pour ses sources, sur des médias terroristes et de faux témoignages prouve son manque de crédibilité», assure cette source qui qualifie les conclusions du document de «non profession- nelles et non scientifiques». HRW, qui dit s’être basée sur des entretiens avec des témoins et l’analyse de séquences vidéo et de photographies, affirme que des hélicoptères des forces gouvernementales ont largué des bombes au chlore pendant l’offensive sur Alep, du 17 novembre au 13 décembre. Ces gaz toxiques ont fait neuf morts, dont quatre enfants, et environ 200 blessés dans des secteurs rebelles d’Alep, selon HRW. Le régime, soutenu par la Russie, avait annoncé le 22 décembre avoir pris le contrôle total de la ville. Une enquête conjointe des Nations unies et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (Oiac) a révélé que plusieurs unités de l’armée syrienne avaient utilisé des armes chimiques contre trois villages du nord de la Syrie en 2014 et 2015. Cette enquête internationale était la première à accuser les forces du président Bachar ElAssad.