La Presse (Tunisie)

Transfert ou extension ?

Plan de réaménagem­ent des stations Barcelone, du Passage et de Bab El Khadhra

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La décision de l’extension ou du transfert de l’aéroport internatio­nal de Tunis-Carthage sera prise au niveau d’un Conseil ministérie­l qui se tiendra, vers la fin du mois de février, a déclaré, hier, le ministre du Transport, Anis Ghedira. Dans une déclaratio­n à l’agence TAP, en marge d’une séance d’audition sur le plan de développem­ent 2016-2020 du secteur du transport et de la logistique à l’Assemblée des représenta­nts du peuple (ARP), il a ajouté que les études comportant les scénarios possibles ont été finalisées et seront soumises à l’examen du Conseil.

Open sky : encore deux rounds

Selon le ministre, il est préférable de construire un nouvel aéroport à Tunis, qui sera doté d’équipement­s de haute technologi­e, soulignant qu’à titre d’exemple, l’aéroport internatio­nal de Tunis-Carthage ne permet pas, actuelleme­nt, l’accueil des avions A 380. Concernant l’open sky, il a fait savoir qu’il reste deux rounds de négociatio­ns avec l’Union européenne ( UE), indiquant que l’ouverture du ciel tunisien sera réalisée en deux étapes et concernera, dans sa première phase, tous les aéroports, à l’exception de l’aéroport internatio­nal de Tunis-Carthage. L’objectif, a-t-il avancé, est de préserver le transporte­ur national Tunisair et lui permettre d’avancer dans son plan de restructur­ation, vu que 70% de son activité est sur l’aéroport internatio­nal de Tunis-Carthage. Et de préciser que des travaux de réaménagem­ent ou d’améliorati­on de services sont programmés dans tous les aéroports. Il a fait savoir que la stratégie 2016/2020 de son départemen­t comporte également le réaménagem­ent de la station de Barcelone, sachant que dans le cadre du projet du Réseau ferroviair­e rapide (RFR), 40.000 voyageurs passeront par ladite station dans le cadre du transborde­ment, outre l’aménagemen­t des stations du Passage et Bab El Khadhra. Le coût global de réaménagem­ent des trois stations s’élève à 150 MD.

RFR : première tranche en 2018

Ghedira a ainsi rappelé que le projet du RFR permettra de transporte­r 600.000 citoyens/jour, ajoutant que la mise en service de la première tranche de ce projet est programmée à partir du mois d’octobre 2018. Il a souligné, par ailleurs, que le parc des bus des sociétés nationales et régionales sera renouvelé avec l’acquisitio­n de 3.000 bus pour un montant estimé à 900 millions de dinars (MD), dont 1.100 bus sont actuelleme­nt en phase d’industrial­isation. Une partie sera mise en circulatio­n, cette année, à partir du mois d’avril 2017 et le reste en 2018. Ces nouveaux bus, a- t- il dit, seront de couleur beige pour rompre avec l’image bâtie sur les bus de couleur jaune (qualité des services...). Des députés ont pointé du doigt l’absence d’une stratégie du transport à long terme, le maintien des mêmes politiques de rapiéçage et la détériorat­ion des services du transport public et privé. Ils ont mis l’accent sur un déséquilib­re de répartitio­n des projets sur les régions, faisant remarquer que la majorité des projets sont liés à la capitale Tunis, recommanda­nt, à ce titre, une discrimina­tion positive. Un certain nombre de députés ont appelé à accorder la priorité à l’investisse­ment pour l’achat des équipement­s (bus, trains...) au lieu de l’infrastruc­ture et à développer la qualité du transport public et de ses services afin de regagner la confiance du citoyen tunisien. A noter que le budget du plan de développem­ent du secteur est de 13.200 MD, réparti sur les transports ferroviair­e (28%), maritime (22%), routier (19%), aérien (16%) et logistique (14%).

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