La Presse (Tunisie)

La crise politique reprend ses droits

L’opposition et la majorité ont signé le 31 décembre un accord de cogestion du pays jusqu’à l’élection d’un nouveau président, mais la mise en oeuvre piétine

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AFP — Les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisati­on internatio­nale de la Francophon­ie se sont inquiétées hier de « l’impasse» des discussion­s sur l’applicatio­n de l’accord de sortie de crise en République démocratiq­ue du Congo (RDC). Les quatre organisati­ons se sont dites «de plus en plus préoccupée­s par l’impasse persistant­e dans le dialogue entre les parties prenantes politiques en RDC sur les modalités de mise en oeuvre de l’accord politique du 31 décembre», ont-elles indiqué dans un communiqué commun. « Cette situation porte en elle le risque de saper la volonté politique qui a permis la signature de l’accord», ont ajouté les quatre organisati­ons. « Dans ce contexte, les quatre organisati­ons partenaire­s appellent toutes les parties prenantes, y compris la majorité présidenti­elle et l’opposition, à redoubler, de bonne foi, les efforts qui sont les leurs afin de parachever promptemen­t les pourparler­s en cours», ont-elles conclu. L’opposition et la majo- rité avaient signé le 31 décembre un accord de cogestion du pays jusqu’à l’élection d’un successeur au président Joseph Kabila, censée avoir lieu à la fin de l’année. Cet accord doit sortir le pays de la crise liée au maintien au pouvoir de M. Kabila, mais sa mise en oeuvre piétine alors que les négociatio­ns pour le partage des postes au gouverneme­nt sont dans l’impasse. La mort à l’âge de 84 ans, le 1er février, de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, qui devait prendre la tête du Conseil national de suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre (Cnsa), est par ailleurs venue compliquer les choses, car elle ouvre la voie à une lutte pour le titre envié de chef de l’opposition. Près de deux semaines après sa mort, aucune date n’est encore fixée pour le retour en RDC de la dépouille de Tshisekedi, sa famille souhaitant de la part des autorités des garanties préalables, notamment sur le lieu de sépulture et sur la sécurité pendant les funéraille­s.

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