Emploi : comment bâtir une carrière durable ?
Les Anglo-saxons seraient classés les premiers à s’engager dans la création des affaires propres, car ils bénéficient d’une longue tradition donnant une avance aux métiers, d’une part, et profitent d’un système éducatif outillé qui les prépare à la responsabilité individuelle, d’autre part, au-delà d’un environnement global propice à l’indépendance qui favorise les affaires. Les Allemands, pour leur part, dont les notions de la qualité, du temps et de la parole déterminent la réussite de leurs entreprises et favorisent leurs affaires font de l’apprentissage l’axe de passage préalable à tous les métiers. Plusieurs pays qui ont réussi sont sur ce même registre faisant des connaissances, de l’apprentissage et de la responsabilité des éléments déterminants pour l’emploi et la croissance. Ce niveau d’exigence, adapté à chacun, profite, généralement, à tous les citoyens. Les règles qui les régissent sont profondément ancrées dans leur culture et se transmettent de génération en génération. Ces pratiques appellent à l’investissement de toute la population de façon solidaire. Elles sont loin d’être rémunérées directement en conséquence. Car la croissance nationale suffit pour favoriser le bien-être de tous.
En fait, les économies réussies font des affaires l’occasion de créer des lieux de rencontre et de discussion permanents ouverts au plus grand nombre pour améliorer le processus d’apprentissage des métiers et résoudre les problèmes en rapport à temps. Ils ont de ce fait la morale, l’engagement, la responsabilité et le souci renouvelé de favoriser l’emploi de chacun chaque fois que le besoin se ressent pour éviter les nombreux soucis dont le chômage serait en cause. Ce même souci habite les professionnels au travail lorsqu’ils ont la charge d’encadrer et de former un stagiaire. Celui-ci fera, de ce fait, l’objet d’un encadrement particulier, d’une attention permanente et d’une évaluation périodique des acquis pour veiller au fait qu’il s’intègre aux équipes et profite en même temps à l’entreprise qui le coiffe. Ces pratiques profitent, en conséquence, à toute la nation moyennant un cadre de vie honorable à tous.
Si les pays riches profitent d’un environnement propice, ont des traditions et des avantages comparatifs positifs certains qui leur donnent des avances à plusieurs niveaux, les pays en retard supportent la responsabilité de l’insouciance pour ne pas agir suffisamment et améliorer les choses convenablement le moment venu. Pour renverser la tendance baissière et se rapprocher au mieux des pays qui réussissent, l’Organisation des Nations unies (ONU), impressionnée par les potentialités et les possibilités de croissance de l’Afrique, recommande à ce continent de réparer les insuffisances citées plus haut. Cela revient à se soucier davantage des biens collectifs, de donner des priorités à l’intérêt national pour préserver les acquis du pays, favoriser les connaissances, l’apprentissage qualifié, la production de qualité, la solidarité, la transparence et l’intégrité. Ces éléments sont d’autant plus exigés que le monde vire progressivement, depuis deux dizaines d’années, au digital vers davantage de technologie et de communication à distance.
Dans de cet article, nous avons l’ambition de proposer une stratégie en six axes pour aider les jeunes à se construire et créer leur emploi. Cela revient globalement à faire usage des technologies modernes désormais à la portée, simples et peu coûteuses. Pour y aboutir, il convient d’abord de faire le choix de la fonction la plus proche de ses compétences et désirs. Ensuite, il faut bien connaître le marché moyennant une prospection virtuelle adaptée. Puis, il faudrait structurer une démarche digitale pour le développement de la production et des ventes. Après, il convient de maîtriser le processus de gestion et de suivi moyennant des efforts pour garder le dynamisme et l’élan des ventes durablement. Enfin, il est nécessaire de s’inspirer du succès des autres pour renforcer sa motivation et maintenir son affaire en vie le plus longtemps possible.
Faire le choix de la fonction la plus proche de ses compétences
La vie nous met, généralement, devant des choix immenses en regard de l’emploi parmi tous les secteurs. Dans ce cadre, il n’y a aucune limite. Normalement, si nous avons les capacités nécessaires, toutes les activités sont bonnes à exercer dans le cadre de la morale et de la réglementation. Pour choisir une activité indépendante, il faut qu’elle réponde à un besoin, une passion, une envie et une capacité, même partielle. De nombreuses personnes non exigeantes acceptent un emploi peu qualifié et peu rémunéré en attendant une meilleure opportunité. Ce faisant, elles favorisent beaucoup d’opportunités d’emploi ultérieurement, car la chance sourit aux audacieux, jusqu’au jour où ils trouvent un emploi adapté. Entretemps, ils n’ont pas chômé, ils ont gagné des expériences et des revenus. Lors d’un recrutement, cette expérience serait bien appréciée et favorise leur emploi rapidement. En fait, devant un emploi, nous pouvons répondre à l’un des trois niveaux de qualification suivants : débutant, compétence intermédiaire ou expert. Aujourd’hui, ces trois compétences autorisent un engagement à titre personnel, car on peut répondre à des besoins de même nature. Entretemps, tous les emplois évoluent au fil du temps. Il nous appartient seulement de rester branchés à l’environnement du métier, poursuivre la collecte des informations, regarder la concurrence, chercher à améliorer son travail et pourquoi pas poursuivre une formation parallèle (virtuelle, cours de soir ou de fin de semaine) pour acquérir de nouvelles compétences parallèles à l’évolution du métier et des besoins de la profession. En fait, les chances de réussite dans son travail sont plus nombreuses lorsqu’on évolue dans un environnement adapté qui renforce notre compétence et nous met au courant des développements des métiers, des affaires et des informations en rapport.
Bien connaître le marché
Une fois les contours d’un métier maîtrisés, il convient de faire connaître ce dont est capable. Aujourd’hui, Internet offre un outil idéal pour générer des clients rapidement et atteindre le plus grand nombre de consommateurs. Cela revient, d’abord, à créer un site Web pour promouvoir son métier ou son produit moyennant des soins adaptés du fond et de la forme du site pour attirer l’attention des internautes. Il convient encore de faire usage de l’e-mailing pour se mettre en contact avec des personnes en leur proposant des produits-services moyennant l’usage des adresses e-mail. D’autre part, il y a les réseaux sociaux, aujourd’hui très nombreux dont facebook et twitter qui, désormais, intègrent un volet commercial dans leur plateforme à la portée de tous. Sur le plan professionnel, ces différents services sont payants. La réglementation tunisienne prévoit le règlement des fournisseurs de services Internet étrangers par l’intermédiaire des banques dans la limite de 1.000 dinars pour les personnes physiques et 10.000 dinars pour les personnes morales.
Structurer une démarche digitale dynamique
La troisième étape consiste à mettre en place une structure digitale pour promouvoir ses produits-services, suivre la clientèle, se faire payer via internet, livrer les produits, rendre des services après-vente... Une telle démarche peut être faite soit moyennant un recours à un professionnel soit, et c’est mieux, en poursuivant une formation courte adaptée, virtuelle ou présentielle, pour gérer soi-même la plateforme, ses mises à jour régulières et l’adaptation de l’offre en regard des développements ultérieurs de l’activité et des technologies. Dans ce cas, on aura besoin d’un abonnement internet, d’un ordinateur, d’un téléphone, d’un appareil photo, de logiciels et de stratégies adaptées.
Ce volet comprend des aspects techniques et des compétences de référencement pour se rendre bien visible sur internet et maximiser la conversion des recherches des internautes en achat de biens et de services. Pour ce faire, sept variables de séduction sont nécessaires. Il s’agit de bien choisir le nom du domaine, de soigner le design, de bien structurer les démarches, de bien rédiger les textes, mettre des photos adaptées, veiller au bon fonctionnement de la plateforme et bien choisir le format. Ces éléments techniques modernes sont simples, moyennant une courte formation. Ils permettent de multiplier les ventes, car internet touche aujourd’hui le plus grand nombre. En Europe, les clics internet sont convertis en achat dans l’ordre de 1 à 2 %, ce qui est énorme compte tenu du trafic. Aujourd’hui, les scientifiques sont plus convaincus de la formule, car on découvre que la publicité virtuelle est plus forte que le goût et touche fortement l’émotion des consommateurs. Dans le domaine du commerce, les sites de vente virtuels AMAZON et ALI BABA seraient les plus rentables dans le monde. Car, aujourd’hui, on observe des changements profonds dans le domaine du commerce qui devient de plus en plus virtuel.
Maîtriser le processus de gestion
Une fois cette structure mise en place, il faudrait mettre en ordre un processus de gestion et le maîtriser. Dans ce cadre, il y a lieu de mener trois fonctions simultanément: la gestion de l’activité, la gestion de la plateforme et des promotions et le suivi du système des ventes et des logiciels. Au niveau de la gestion de l’activité, il convient de maîtriser la production, adapter l’offre aux besoins et soigner l’image de l’affaire régulièrement. Au niveau de la plateforme, elle nécessite des mises à jour des ajouts et des retraits des produits-services, une adaptation au développement de la clientèle et une harmonisation avec le développement de l’offre et de la concurrence. Au niveau des ventes, il convient de mettre en place un système de suivi pour encourager les indécis et un processus de promotion des produits pour favoriser les achats. Cela exige une vitrine web attirante qui favorise les clics et la fidélisation des clients-internautes. Au mieux, en cas de consultation, l’adresse web doit être placée dans les premiers rangs pour favoriser les clics.
Garder l’élan durablement
Pour durer, toute activité nécessite de l’enthousiasme, de la vigilance et de la persévérance de nature à maintenir la qualité des prestations et l’image de l’affaire. Cela revient à renforcer la détermination des entrepreneurs et leurs équipes moyennant l’amélioration de trois éléments nécessaires pour la poursuite de l’activité et le développement du chiffre d’affaires, à savoir la confiance, l’attitude et le confort psychologique. Lorsque l’affaire fonctionne bien, ses éléments s’épanouissent au mieux des facteurs de production et de leurs partenaires. Normalement, activité et confiance s’alimentent réciproquement.
S’inspirer du succès des autres
Finalement, pour rester dans la course, il faut regarder autour de soi et connaître ce que font les autres pour entretenir la forme régulièrement. Cela permet de se mesurer, savoir où l’on est et juger de sa performance. En fait, au plan professionnel, les métiers changent et évoluent rapidement. Les règles qui fonctionnent très bien aujourd’hui seraient obsolètes demain, surtout dans ce monde sophistiqué où nous vivons des transformations quotidiennes. Les experts disent que 50 % des métiers des cinq prochaines années ne sont pas connus aujourd’hui. Donc, il convient de s’inspirer de la concurrence pour se rattraper le cas échéant au plus vite, visiter les salons et les foires pour découvrir les nouveautés, faire des recherches sur Internet, rester à l’écoute de l’environnement et du développement des habitudes et des modes de consommation et surtout se rendre assoiffé de découverte et fidèles à ses partenaires et collaborateurs. Alors, pourronsnous résister à ces changements accélérés encore longtemps et seraient-ils finalement plus bénéfiques pour l’humanité ? Certains pays prennent des mesures de protection pour sauver leur emploi et pouvoir d’achat. Quelle serait notre attitude devant les modifications des techniques, des règles et des comportements ? Aurons-nous les moyens de profiter des bienfaits et de nous préserver durablement des méfaits ?
A. K.
*(Cadre bancaire retraité)