Macron dénonce des attaques informatiques et médiatiques contre lui
«Le Kremlin a choisi ses candidats, François Fillon et Marine Le Pen, pour une raison très simple: ils veulent une Europe faible...»
AFP — Emmanuel Macron, candidat centriste à l’élection présidentielle en France, a dénoncé, hier, des «attaques répétées» sur son site de campagne commises par des hackers dont «beaucoup» viendraient «d’Ukraine» et a critiqué, également, des attaques des médias russes Sputnik et Russia Today. « L’élection (...) n’est pas truquée, mais nous avons subi des attaques répétées, multiples, de hackers sur notre site internet, beaucoup viennent d’Ukraine avec de fortes présomptions», a déclaré l’ancien ministre de l’Économie, fondateur du mouvement En Marche ! sur Radio Classique, en assurant avoir transmis «des preuves» de ces attaques. «Je souligne que plusieurs sites, Sputnik ou Russia Today, où vous avez beaucoup de journalistes français dont l’orientation politique n’est pas à démontrer (...), ont produit des attaques (...) en propageant qui des rumeurs, qui des propos assez infamants qui ne relevaient pas du journalisme, mais plutôt de la pire presse d’opinion», a-t-il ajouté. Lundi dernier, le secrétaire général d’En Marche!, Richard Ferrand, a fait état de «centaines, voire de milliers d’attaques» sur le système informatique, base de données et site du mouvement, en dénonçant aussi des «rumeurs diffamatoires» répandues, selon lui, par Russia Today et Sputnik News. «Le mouvement En Marche! a souligné à la fois ces attaques internet et, d’autre part, ces positionnements répétés de médias identifiés, avec aussi des hommes politiques dont les accointances sont connues avec la Russie», a souligné M. Macron, sans préciser à quels hommes politiques il faisait référence. Mardi, le porte- parole d’En Marche! a, lui, directement mis en cause le Kremlin : «Le Kremlin a choisi ses candidats, François Fillon et Marine Le Pen, pour une raison très simple: ils ne souhaitent pas une Europe puissante, ils veulent une Europe faible et donc (...) ils font la promotion de ces deux candidatures sur des médias d’État», avait affirmé ce porte-parole, Benjamin Griveaux.