La Presse (Tunisie)

Démêlés judiciaire­s dans la famille royale

La princesse Cristina de Bourbon échappe à la condamnati­on, mais pas son mari

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AFP — La soeur du roi d’Espagne, Cristina, a été relaxée hier par le tribunal qui la jugeait pour complicité de fraude fiscale, mais son mari est condamné à six ans et trois mois de prison pour des malversati­ons. Cristina de Bourbon, 51 ans, était poursuivie pour complicité de fraude fiscale, en lien avec des malversati­ons reprochées à Inaki Urdangarin, son mari, quand il présidait une fondation à but non lucratif, l’institut Noos. Le tribunal des Iles Baléares, à Palma de Majorque, a finalement innocenté l’infante: «Nous devons acquitter et nous acquittons Cristina Federica de Bourbon et de Grèce des délits contre l’administra­tion fiscale dont elle était accusée», est-il écrit dans le jugement. Mais au titre de sa responsabi­lité civile, Cristina de Bourbon doit payer une amende de 265.000 euros — une somme déjà restituée au cours de la procédure — comme bénéficiai­re des délits fiscaux reprochés à son mari. Le tribunal a en revanche jugé coupable M. Urdangarin, et l’a condamné à six ans et trois mois de prison, et une amende de plus de 512.000 euros, pour fraude fiscale, trafic d’influence et prévaricat­ion notamment. Il était accusé d’avoir, avec un associé, détourné plusieurs millions d’euros de subvention­s attribuées à Noos entre 2004 et 2006 par les gouverneme­nts autonomes des Baléares et de Valence, alors dirigés par le Parti populaire (PP, droite). Les juges se sont montrés moins sévères que le parquet qui réclamait 19 ans et six mois d’emprisonne­ment à l’encontre de M. Urdangarin, époux depuis 1997 de Cristina et père de ses quatre enfants. Cristina de Bourbon avait été le premier membre de l’actuelle famille royale espagnole mis en cause par la justice. Mais le parquet ne requérait, depuis le début, aucune condamnati­on à l’encontre de la princesse. Cristina n’avait été jugée que sur plainte d’un collectif de défense des contribuab­les, Mains propres, considéré d’extrême droite. L’affaire Noos avait été révélée en 2011 alors que le pays vivait une crise économique aiguë. Le scandale avait précipité l’abdication en 2014 de Juan Carlos 1er et l’arrivée sur le trône de son fils Felipe VI.

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Cristina de Bourbon

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