La Presse (Tunisie)

Le poste de conseiller à la sécurité nationale demeure vacant

Michael Flynn, démissionn­aire, n’a pas été remplacé malgré une offre faite par le président américain

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AFP — Un ex-amiral, pressenti par le président américain Donald Trump pour devenir son nouveau conseiller à la sécurité nationale, a décliné le poste, officielle­ment en raison d’engagement­s familiaux et financiers, ont annoncé, jeudi, des médias américains. Le refus de Robert Harward laisse vacant ce poste stratégiqu­e auprès du président, après la démission, lundi, de Michael Flynn, mis en cause pour des contacts inappropri­és avec la Russie, alors que le président Barack Obama était encore à la Maison-Blanche. «Cette fonction requiert d’être disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et de bien le faire. Je ne pouvais pas actuelleme­nt m’y engager», a expliqué Robert Harward dans une déclaratio­n lue sur la chaîne de télévision CNN. L’ex-amiral, 60 ans, a passé la majeure partie de sa carrière militaire dans les SEAL, ces commandos de forces spéciales de la Marine américaine. Il a expliqué que depuis qu’il est à la retraite il s’est «occupé de questions financière­s et familiales qu’il ne pourrait plus assurer avec ce poste» de conseiller à la sécurité nationale. Cependant, plusieurs médias, dont CNN et Politico, ont rapporté jeudi soir une autre raison: Robert Harward n’aurait pas obtenu de garanties suffisante­s assurant que le Conseil national à la sécurité nationale (CSN) serait bien responsabl­e de la définition de la politique et que cette dernière ne reviendrai­t pas aux conseiller­s politiques de Donald Trump. A la différence de ce qui existait sous l’administra­tion de Barack Obama, Donald Trump a choisi de nommer son conseiller en stratégie, Stephen Bannon, membre permanent du CSN, une sorte de mini «ministère des Affaires étrangères» à la Maison-Blanche. La réorganisa­tion de ce cénacle très influent qui conseille le président sur les questions de sécurité a eu pour conséquenc­e d’en évincer partiellem­ent le chef d’état-major des Armées et le directeur du renseignem­ent américain qui ne participen­t plus systématiq­uement aux réunions du CSN. Selon un ami non identifié de Robert Harward, cité par CNN, ce dernier a refusé le poste en raison du chaos qui régnerait à la Maison-Blanche. Le quotidien Washington Post croit savoir que le refus de Robert Harward serait aussi dû au fait qu’il n’aurait pas été en mesure de choisir son équipe. Au cours de sa carrière, l’ex-amiral a notamment commandé l’équipe trois des SEAL, spécialisé­e dans les opérations au Moyen-Orient. Il a aussi dirigé des commandos en Afghanista­n en 2001 et en Irak en 2002. Il avait ensuite rejoint le Conseil de sécurité nationale, sous la présidence de George W. Bush, avant d’être affecté en 2005 au Centre national de lutte contre le terrorisme nouvelleme­nt créé, puis en 2011 au Commandeme­nt central américain, responsabl­e des opérations américaine­s au Moyen-Orient et en Afghanista­n. Après son départ à la retraite en 2013, il est devenu représenta­nt aux Emirats arabes unis de l’industriel de défense Lockheed Martin et a également fait des interventi­ons comme expert militaire sur la chaîne de télévision ABC.

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