Retrouver les vertus défensives
Métlaoui doit resserrer les boulons défensifs dès l’entame du playoff. Cela passe par une meilleure couverture de la part des pivots.
L’ESM est sortie mortifiée de son déplacement mercredi dernier à Radès. En effet, en prenant trois buts face à l’Espérance de Tunis, elle est amenée à se poser quelques questions quant à la crédibilité d’une ligne défensive qui va bientôt engager le play-off et être mise à l’épreuve des meilleures lignes d’attaque du pays. Quand bien même le match de la dernière journée de la première phase était dénué du moindre enjeu, il n’en demeure pas moins que la note était lourde et renvoie le club minier à ses carences de l’heure lorsqu’il s’agit de se confronter au plus haut niveau. Il n’est pourtant guère inutile d’apporter un bémol à ce constat d’échec, surtout qu’il y a eu quelques signes encourageants. A l’instar des occasions, on ne peut plus franches gâchées notamment par Ziad Baccouche, alors que le score était encore nul. Des situations de face-à-face avec le keeper «sang et or» Moez Ben Cherifia. A l’exemple aussi de la qualité de jeu exprimée qui a été franchement convaincante, donnant une énième fois la preuve que les copains de Mohamed Jemaâ Khelij savent produire un foot moderne, collectif et plaisant, après avoir effectué de gros progrès à ce niveau ces deux dernières saisons. En tout cas, en alignant sa meilleure formation du moment, le coach Mohamed Kouki s’est offert une instructive répétition générale avant les débuts du play-off qui coïncident justement avec des retrouvailles avec le club de Bab Souika. Or, depuis l’accession du club du Sud-Ouest en Ligue 1, celui-ci n’était jamais parvenu à chasser le signe indien et à battre l’Espérance de Tunis que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Les «Sang et Or» restent par conséquent une sorte de bête noire que Bilel Souissi et consorts n’ont jamais réussi à dompter. Le 26 février, il serait peut-être temps.
Le paradoxe veut, en tout cas, que l’Etoile de Métlaoui soit trahie par le compartiment qui lui donne le plus de satisfactions, à savoir une arrière-garde renforcée par deux arrivées au mercato d’hiver, les axiaux Houssem Slimène et Saddam Ben Aziza. Le patron technique a toujours loué la cohésion et l’efficacité de sa ligne arrière, critiquant plutôt un certain déséquilibre en attaque. Certes, il ne va pas d’un seul coup douter de la solvabilité de l’animation défensive de son team, mais il ne peut pas non plus fermer les yeux et faire l’impasse sur les largesses défensives trahies mercredi dernier. Kouki sait parfaitement que devant l’EST revue et corrigée par Faouzi Benzarti, le danger vient par les ailes. D’où les inévitables appréhensions relatives au comportement de ses latéraux Atef Nefzi et Achraf Zouaghi, déstabilisés par les fréquentes permutations des attaquants (ou demis) de couloir adverses, Fakhreddine Ben Youssef et Anis Badri. Une plus grande vigilance est, en tout cas, exigée de la part des pivots Mohamed Jemaâ Khelij et Bassirou Bamba, parus un peu perdus dans la nasse du milieu espérantiste. Métlaoui doit booster son secteur de la récupération s’il veut avancer à pas sûrs dans un play-off où il ne part pas dans la peau d’un simple faire-valoir. Loin s’en faut!