La Presse (Tunisie)

La vague verte !

Le CSHL a construit son succès même au prix d’un poker gagnant !

- Khaled KHOUINI

Stade municipal de Hammamlif. Temps printanier. Pelouse en bon état. Arbitrage de Nidhal Eltaif, secondé par Yamen Malouch et Wassim Amara. 4e arbitre : Majdi Bel Hadj Ali. Commissair­e du match : Riadh Herzi. CSHL- ESS 0- 0. ( 5- 4 au t. a. b ) . Avertissem­ents : Fabrice Onana, Mossâab Sassi. Chiheb Zoghlami, Amine Ben Amor

CSHL : Arbi Mejri, Berajah, Seif Meskini, Mohamed Amine Mhadhebi, Ala Bouslimi, Wissem Bousnina, Fabrice Onana, Omar Zekri, Mossâab Sassi, Fakhredinn­e Guelbi (Chiheb Zoghlami), Izaka

ESS : Aymen Mathlouthi, Hamdi Naguez, Ghazi Abderrazak, Rami Bedoui, Ammar Jmal, Alaya Brigui (Al Khalil Bangoura), Wajdi Kechrida, Ben Amor, Hamza Lahmar, Diogo Acosta, Ameur Bouazza

Entre un CSHL inconstant et une Etoile retrouvée depuis quelque temps, ce match s’annonçait sous les meilleurs auspices. Le CSHL, rappelons-le, a prouvé qu’il sait se transcende­r face aux grands, comme le rappelle son éclatant succès face au CSS à Sfax même lors du tour précédent. L’Etoile, quant à elle, a semble- t- il retrouvé sa marche victorieus­e après une courte période de doute suivie du départ de Faouzi Benzarti et de l’avènement de l’ex-coach du TP Mazembe, Hubert Velud. Avant d’aborder les faits saillants du match, jetons un regard sur l’orientatio­n de jeu de Kamel Zouaghi et le profil adopté par son collègue Velud. De prime abord, le technicien des Verts a opté pour un bloc bas via un plan de jeu prudent mais audacieux ( projection rapide vers l’avant). Avec le trident IzakaMossâ­ab Sassi- Fakhreddin­e Guelbi, force est de constater que Zouaghi n’a pas refusé le jeu, loin de là. Adoubé au stratège Omar Zekri (quel talent !) et chapeauté par Fabrice Onana au quadrillag­e et au ratissage, le CSHL avait fière allure. Même en défense, les Berajah, Bouslimi, Bousnina et Mhadhebi, n’ont d’ailleurs rien laissé filtrer lors du premier half. En face, le vainqueur de la Coupe de Tunisie version 2014 et 2015 a foulé la pelouse en conquérant, impatient et déterminé d’en découdre d’entrée. Velud a ainsi apporté des changement­s avec le retour de Mathlouthi dans les bois

Photo : KHELIL

(après l’intermède Krir en championna­t), confirmant aussi le jeune Kechrida en tant que titulaire. Il a par ailleurs gardé Houcine Nater, Zouheir Dhaouadi, Haithem Lâayouni, Aymen Sfaxi et Chiheb Ben Fredj sur le banc, ce qui dénote une certaine flexibilit­é managérial­e. Dans le même temps, Bangoura, gardé en réserve et incorporé après dix minutes, relève aussi cette profondeur d’un banc étoilé des plus garnis. Après une courte période d’observatio­n de dix minutes, les deux équipes sont rentrées dans le vif du sujet, sans transition. 12’, Ben Amor alerte Arbi Mejri sans conséquenc­es. 16’, Lahmar tente de surprendre Mejri mais sa frappe enroulée passe de peu à côté. Le CSHL répond par Omar Zekri qui n’a pas su exploiter à bon escient le service d’Izaka. 32’, Izaka, mobile à souhait, s’infiltre mais bute sur le retour de Rami Bedoui. Le CSHL pousse, accule l’Etoile qui accuse quelque peu le coup ; sans conséquenc­es toutefois. On en restera là pour ce premier half.

Bousnina : destinatio­n finale !

De retour des vestiaires, les deux équipes haussent le ton mais le jeu se cantonne au milieu du terrain. Sur balles arrêtées, par deux fois, l’Etoile tente de surprendre par Lahmar, en vain toutefois. Le CSHL n’est pas en reste. Les Verts gardent la concentrat­ion et prennent même l’initiative. Omniprésen­ts dans ce que l’on appelle communémen­t la seconde balle, véloces lors de la négociatio­n des duels, les gars de Boukornine n’ont pas laissé l’Etoile poser son jeu. Une Etoile qui a par la suite changé de plan de jeu en optant pour des enchaîneme­nts en déviation et des dédoubleme­nts sur les côtés suivis de centres en retrait. Sauf qu’Acosta n’était pas assez inspiré à la réception… jusque-là. Le dernier quart de la seconde mi-temps verra le CSHL s’installer carrément dans le camp étoilé. Trois corners successifs, un tir canon que Balbouli a écarté au prix d’une belle parade, deux têtes rageuses de Zoghlami repoussées, le CSHL a dominé sans marquer. On en vient aux prolongati­ons. Rien à se mettre sous la dent jusqu’à la loterie des penalties. Là, Ben Amor rate et Bousnina libère les siens. Les Verts sont dans le carré d’as !

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Isaka, intenable malgré le marquage de Ammar Jmal

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