La Presse (Tunisie)

La raison du plus fort

Les Zarzissien­s ont beau résister une mi-temps, ils ont fini par céder face à une formation tunisoise nettement supérieure

- Walid NALOUTI

Stade olympique de Radès. Beau temps. Pelouse en excellent état. Assistance moyenne. EST bat ESZ : 2-0 (0-0 à la mi-temps). Buts de Dhaouadi (64’) et Bguir (82’). Arbitrage de Rochdi Guezguez. EST : Ben Chérifia, Mbarki, Rabii, Dhaouadi, Belkaroui, Sassi (Guesmi 90’), Chaalali, Bguir (Rejaibi 84’), Badri, Ben Youssef (Coulibaly 77’), Khénissi. ESZ : Khémir (Ben Dhaw 65’), R. Bouchniba (B. Bouchniba 71’), Touati, José, Chebli, Ben Tarcha, Atoui, Fall, Ounalli, Atia, Triter (Dombia 80’).

Dans un match de coupe, ça passe ou ça casse. L’enjeu est si pesant qu’il finit par alourdir les jambes. La période initiale du match EST-ESZ n’a pas dérogé à cette règle. Une première mi-temps durant laquelle le jeu a été nettement en dessous de la moyenne et où les débats furent concentrés, la plupart du temps, au milieu du terrain. Malgré cela, il y a eu quelques tentatives, oeuvre des locaux. Toutefois, les premières occasions furent quelque peu timides. Servi par Ben Youssef, Khénissi a eu du mal à contrôler sa balle, intercepté­e en deux temps par le portier zarzissien, Khémir, lui aussi un peu hésitant sur l’action (10’). Cette première occasion du match reflète la physionomi­e de la période initiale. Il y avait d’un côté les «Sang et Or» de Tunis qui créent quelques occasions, mais n’arrivent pas à mettre à profit leur domination. De l’autre côté, une formation zarzissien­ne méfiante et qui se contente de défendre. Bien que repliés derrière, les Zarsissien­s ont réussi à créer une occasion digne de ce nom, quand Atoui tire un corner, centre pour José dont la tête frôle la transversa­le (12’). Le reste du temps, ce sont les camarades de Ben Chérifia qui essayaient de déverrouil­ler la défense adverse. Bguir, sur coup franc direct, voit sa première balle dégagée par le gardien zarzissien Khémir (19’). Son deuxième coup franc, tiré des 25 mètres, est intercepté par le même Khémir (30’). Trois minutes plus tard, le latéral gauche Houcine Rabii entame une action offensive, change la trajectoir­e de la balle sur le couloir opposé en servant Mbarki, qui à son tour centre pour Bguir et Chaâlali est à deux doigts de tromper le portier zarzissien (33’). A la 40’, Bguir centre sur un corner pour Belkaroui dont la tête frôle la transversa­le. A l’image de cette dernière action de la première mi-temps, les camarades de Ben Youssef sont passés, à chaque fois, à côté d’une opportunit­é pour ouvrir le score.

Le tout pour le tout

Après la pause, les protégés de Faouzi Benzarti qui du reste était clairement contrarié voire furieux au moment de rejoindre les vestiaires, se montent plus agressifs dans leur jeu. Les Tunisois ne tardent pas à créer le danger, cinq minutes à peine après avoir repris le jeu, quand Khénissi se faufile sur la gauche, centre pour Bguir dont le tir passe légèrement à côté (55’). La délivrance viendra des pieds d’un défenseur : Sassi sert Mbarki qui centre pour Dhaouadi qui, d’une jolie talonnade, loge la balle dans les filets d’un Khémir impuissant (64’). Après ce but, les visiteurs s’écroulent complèteme­nt au point que Ben Youssef et ses camarades se permettent le luxe de baisser le rythme de jeu avant de porter le coup de grâce : sur un coup franc direct rapidement joué, Bguir double la mise d’un tir à la fois puissant et cadré (82’). Les huit minutes restantes du temps réglementa­ire et les trois minutes du temps additionne­l n’ont pas changé la donne. C’est qu’il n’y avait pas photo entre une Espérance de Tunis, pas encore fameuse mais qui arrive quand même à dérouler son jeu, et une Espérance de Zarzis quasi absente durant tout le match.

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Photo S. KOCHBATI Saâd Bguir a porté le coup de grâce

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