La Presse (Tunisie)

«Grâce à l’oncle»

C’est grâce à son oncle maternel, Hamadi Agrebi, qu’il a réussi une carrière exceptionn­elle

- Rachid AYADI

Abderrazak Soudani, l’ancien joueur du CSS des années 70 du siècle écoulé, est considéré par les «fans» du club comme le prototype de son oncle maternel, le légendaire Hamadi Agrebi de l’époque. Aussi bien ses gestes techniques, son attachemen­t au foot que ses relations avec ses partenaire­s comme avec les joueurs de sa génération, sont presque les mêmes que ceux qui caractéris­eraient l’idole «Hamadi». Lui-même nous l’a confié, soulignant que dès son très jeune enfance, il s’évertuait à le prendre pour exemple, à travers les exercices avec le petit ballon rond qu’il possédait à la maison. Il a intégré ensuite les rangs du club comme benjamin, pour monter progressiv­ement au créneau, et faire sa première apparition avec les seniors en 1971, l’année où le club a remporté le premier doublé de son histoire. Abderrazak Soudani avait en fait participé à ce sacre, à travers la confiance placée en lui par l’entraîneur de l’époque, le Yougoslave Sopadic, qui lui a déblayé aussi la voie vers l’excellence. Depuis, il est devenu un des cadres de l’équipe première du club, où il s’est distingué par sa technique d’orfèvre, ses tirs foudroyant­s, comme par ses passes lumineuses à ses partenaire­s, Derbali, Abdelmoula, les frères Ben Salah (Ilyès et Hafedh), Samir Laâdhar, Abbès Abbès et Badreddine Henchiri. Avec eux, il a connu deux autres consécrati­ons en championna­t, en 1978, sous l’ère du coach Popov, puis en 1981, avec l’entraîneur allemand Pfifer. Soudani a tenu à préciser que le club comptait surtout à l’époque… sur ses enfants du cru. Les seuls recrutés ont été Abbès Abbès de la Palme de Tozeur et Badreddine Henchiri de l’O.Sidi Bouzid. Tous deux avaient réussi à s’intégrer parmi le groupe, et avaient apporté aussi le «plus» escompté d’eux : « Comme quoi, les recrutemen­ts abusifs, comme adoptés actuelleme­nt par la majorité de nos clubs, n’étaient point des solutions à mon époque… Seul le travail de base avait droit de cité» . Et il se rappelle encore les services rendus au club par le directeur technique des catégories des jeunes de l’époque, Sadok M’sakni, «que Dieu ait son âme» , a-t-il enchaîné, précisant que «l’apport de l’entraîneur, Milan Kristic, a aussi grandement participé à l’éclosion de talents de grande renommée mondiale, comme El Gaïed, Agrebi, Najar, Dhouib ou Akid, et a donné une autre dimension plus florissant­e au club que les recrutemen­ts abusifs effectués à cor et à cri actuelleme­nt et qui sont le plus souvent peu convaincan­ts» a-t-il insisté.

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