La Presse (Tunisie)

«Aucune ingérence dans la carrière de Zied»

C’est une légende vivante de l’épopée de 1978. Son fils, Zied Jebali, n’a pas eu jusqu’à présent la même réussite que son père. Il doit trouver seul sa propre voie

- W.N.

«Ma devise a été celle de mon père: ne jamais influencer de près ou de loin les choix de mes enfants. Mon père me disait toujours : «Si tu veux réussir dans le domaine de ton choix, fonce. Si tu n’y arrive pas, tu n’as qu’à choisir une autre voie, un autre domaine dans lequel tu peux être compétent» . Nous étions trois frères à jouer dans les rangs de l’Avenir Sportif de La Marsa, Chedly, Taoufik et moimême. Notre père n’est jamais venu nous voir jouer. J’ai fait de même avec mes fils. Si Zied a percé dans le football et en a fait sa carrière, ce n’était pas le cas de son frère Chérif qui a joué jusqu’à la catégorie espoir, toujours à l’ASM. D’ailleurs, avant qu’il arrête, son entraîneur est venu me voir pour demander mon avis. Je lui ai répondu : «S’il est bon, garde-le. Sinon, fais ce que tu as à faire» . Je vais vous faire une confidence : c’est seulement quand il est devenu junior que j’ai découvert que Zied occupait le poste de gardien de but. Ce fut à l’occasion d’une finale de la Coupe de Tunisie. Il a sûrement suivi les traces de son oncle maternel, Tarak Jouini, un ancien gardien de but. Mes enfants ne m’ont pas vu jouer. Ils avaient juste visionné quelques matches, dont la finale de la Coupe de Tunisie de 1977 que j’ai remportée sous les couleurs de l’ASM contre le CSS. Si Chérif s’est arrêté à la catégorie espoir, Zied, a lui, percé, grâce à son talent. D’ailleurs, il a été découvert par Gérard Buscher qui l’a monté en grade, de quatrième gardien au deuxième avant de devenir le premier. A l’époque, il était question de recruter Khémais Thamri, mais Buscher a préféré donner sa chance à Zied alors qu’il ne savait pas qu’il était mon fils. Pourtant, je faisais partie de son staff en tant que délégué de l’équipe. J’ai cotoyé bon nombre d’entraîneur­s, Rachid Makhloufi, Taoufik Ben Othman, Ali Fergani, Mondher Kebaïer, Gérard Buscher, Adel Sellimi et j’en passe. Ma devise a été toujours : la discrétion, et surtout, laisser les enfants s’envoler par leur propres ailes».

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