Un mal nécessaire !
Le CAB ne vend pas de gaieté de coeur !
Un club qui n’a pas beaucoup de moyens matériels est condamné à faire de la figuration toute sa vie. Le système de l’opération recrutement défavorise encore plus les «pauvres». En effet, les transferts effectués en été, à l’intersaison, et en hiver dépouillent les clubs à petit budget de leurs meilleurs éléments. C’est le cas du CAB qui, enfoncé dans un déficit record cumulé lors des dernières saisons, n’arrive plus à construire une équipe compétitive durablement. A peine tient-on en jambes que les «riches» viennent vider le club nordiste de sa substance. Et à qui mieux mieux! Jamais le CAB n’a laissé filer autant d’éléments de base au cours de ces dernières saisons et n’a été aussi «pauvre». Mais quel paradoxe! Voilà un beau procédé d’écriture qui peut servir d’exemple aux francisants. Les transferts de Baratli, Mhadebi, M’barki, Machani, Rjaïbi, Ben Mustapha, Youssofa, Ibara, Kchok, Harbaoui, etc. ont rapporté au CAB des sommes colossales. De quoi fonder un autre club ! Mais on constate bizarrement que les finances ne suffisent pas à gérer une équipe senior de football, et dont une bonne partie sert à payer les arriérés. Le résultat est que les Cabistes se retrouvent au play-out, jouant pour sauver leur place parmi l’élite. Drôle de situation ! Il s’agit d’une conséquence logique puisque dès qu’on forme une ossature, on la démolit rapidement. Le onze rentrant change en permanence, la cohésion du groupe et les automatismes en pâtissent obligatoirement. En outre, quand les nouvelles recrues ne sont pas des foudres de guerre, on ne peut récolter rien de bon avec tous nos respects pour ces joueurs. Dans une instabilité pareille, le staff technique ne peut que constater les dégâts. Au niveau de l’équipe senior, ce sont les bons joueurs qui «font» un bon entraîneur. L’inverse n’est pas vrai ! Les clubs à gros budget et donc ceux qui possèdent les meilleurs éléments peuvent engager n’importe quel technicien et demeurer toujours parmi les premiers. Ce ne sont pas les exemples qui manquent… Le CAB, dans un tel système, ne pourra jamais relever la tête.