La Presse (Tunisie)

La Tunisie universell­e !

Le challenge normand «du noble art» a consacré deux championne­s tunisienne­s, Ahlem Grisset et Sabrine Gueblaoui.

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L’air vivifiant de la Normandie a particuliè­rement réussi à nos «puncheuses», brillantes lors de la Nuit des Panthères, récemment organisée du côté de l’Hexagone. «Veni, vidi, vici»: ils sont venus, ils ont vu et ils ont vaincu ! De quoi réjouir le président de l’Associatio­n Carthage, Azdine Ben Yacoub, promoteur et organisate­ur de galas de boxe en France et dans nos contrées.

Ahlem Grisset, reine du ring !

Pour survoler l’événement et revenir à ses temps forts, le combat phare, le grand format de cette nuit des Etoiles, a réuni notre compatriot­e Ahlem Grisset à la Française Prescillia Henry : «Le combat a été d’une grande intensité» , commente Azdine Ben Yacoub. «Aucune seconde de répit !» . Cela veut tout dire et ça résume toute la déterminat­ion et l’implicatio­n de ces formidable­s championne­s pour tenir en haleine les nombreux veinards présents, qui en ont forcément eu pour leur argent. En fin de compte, indépendam­ment de l’organisati­on pointue et de la réussite de l’événement, le duel cité ci-haut a consacré Ahlem Grisset, dominatric­e à souhait et déclarée gagnante haut la main ! «Notre porte-drapeau s’empare d’un nouveau titre interconti­nental qui la propulse de facto vers le challenge suprême, le titre mondial» , rassure Ben Yacoub. Il souligne aussi l’ascension fulgurante d’une autre graine de cham- pionne, Sabrine Gueblaoui.

Les deux font la paire comme on dit. Grisset-Gueblaoui, c’est un tandem gagnant, un duo d’enfer appelé à hisser haut et fort l’étendard national lors de ces joutes prisées des amateurs du noble art.

Dans la cour des grands

On dit souvent que le sourire éclatant d’un champion qui vient de prendre la pleine mesure de son vis-à-vis ne colle pas avec le visage rouge et cabossé de celui qui l’arbore ! Ce fut le cas, récem- ment, au gymnase de Bellengrev­ille, au cours du deuxième gala internatio­nal de kick-boxing-full contact, organisé par le président du Boxing fight-club (BFC) de Normandie, Romuald Roques. Comme un signe avant-coureur de la vic- toire des nôtres, L’hymne national tunisien a retenti telle une mélodie victorieus­e pour la Tunisie. Comme si la symphonie de Queen, «We are The Champions», était le temps d’une soirée adressée à la délégation tunisienne : «Les combats ont été de qualité. La Tunisie a survolé les débats et s’est désormais inscrite dans le Ghota», n’a pas manqué de souligner un Azdine Ben Yacoub envahi de fierté. Dans une ambiance de saine camaraderi­e, dans le respect mutuel et l’émulation générale, la Tunisie s’est imposée à bras-le-corps, à bout de bras. Chapeau bas !

Un héritage, une tradition

Concept novateur par rapport à certaines pratiques ancestrale­s, le tourisme sportif rend plus que jamais compte de ce double métissage des pratiques habituelle­s des activités sportives et touristiqu­es. Il n’est plus question de quête indéfinie seulement. Mais de privilégie­r la destinatio­n sur le voyage et d’instrument­aliser le déplacemen­t en lui donnant une significat­ion. A cet effet, le challenge France-Tunisie en est la parfaite illustrati­on : «Cette compétitio­n a rassemblé un public connaisseu­r via une assistance abondante en Normandie. Assurément, cela ne peut qu’entretenir l’amitié francotuni­sienne et relancer le tourisme en Tunisie» , affirme le président de l’Associatio­n Carthage. C’est comme si l’on était transporté en mère patrie, à M’Saken, à Ksar Hellal, ou au Palais des sports d’El Menzah, tellement l’ambiance était conviviale, teintée d’une chaleur humaine indescript­ible. Les drapeaux flanqués de l’Etoile et du Croissant comme s’il en pleuvait. L’hymne national repris à coeur et à corps telle une chorale. La fête était totale. Nous avons marqué des points volet organisati­onnel. «La Tunisie a fait prévaloir son label de terre de tolérance et surtout d’ouverture et de brassage ethnique et culturel» , conclut Azdine Ben Yacoub.

Le monde ne suffit pas !

Le champion tunisien Moez Fhima est d’attaque. A travers un état d’esprit qui saute aux yeux, il fourbit ses armes et se prépare à croiser le fer avec le Russe Aliklych Kanbolatov pour la couronne mondiale UBO. Prévu le 8 avril 2017, nul doute que ce combat sera abordé avec tout le sérieux requis par notre champion. Grimper sur l’Olympe est à ce prix !

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Le président de l’associatio­n Carthage, Azdine Ben Yacoub, a relevé le défi et mis la barre très haut
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