La Presse (Tunisie)

Le chef de l’Etat s’engage à changer les lois répressive­s

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Le métier d’avocat, qui a joué un rôle éminent pendant la lutte pour la libération nationale, est aujourd’hui et demain appelé à contribuer au raffermiss­ement du processus démocratiq­ue en cours en tant que facteur de stabilité, de justice et de prospérité, a déclaré le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Présidant, hier, l’ouverture de la conférence internatio­nale marquant la célébratio­n du 120e anniversai­re du Barreau tunisien, au Palais de Carthage, il a affirmé la déterminat­ion à oeuvrer à la réalisatio­n des objectifs de la révolution et à lutter contre la marginalis­ation économique, politique et culturelle. Il a, aussi, insisté sur le parachèvem­ent de l’édifice démocratiq­ue à travers l’installati­on des différente­s instances constituti­onnelles. Caïd Essebsi a mis l’accent sur l’engagement à changer le dispositif des lois répressive­s héritées du régime despotique en le remplaçant par de nouveaux textes plus conformes à la nouvelle Constituti­on. Béji Caïd Essebsi a mis en avant le rôle d’avant-garde des avocats dans le cadre du mouvement de libération et d’édificatio­n d’un Etat indépendan­t et moderne, citant, notamment, le leader Habib Bourguiba. Il a, également, évoqué la mobilisati­on des avocats lors des évènements du «jeudi noir» en janvier 1978, de Gafsa en janvier 1980, les émeutes du pain en janvier 1984 ou encore les évènements du bassin minier en 2008 jusqu’au déclenchem­ent de la révolution en 2011. Le président de la République a aussi souligné la contributi­on agissante des avocats dans la protection de la révolution et la garantie de la transition démocratiq­ue, à travers leur participat­ion active au conseil national de protection de la révolution puis à la Haute instance pour la réalisatio­n des objectifs de la révolution et de la réforme politique. Il a notamment rappelé que le conseil de l’ordre des avocats a été une des composante­s du Quartette parrain du dialogue qui a obtenu en 2015 le Nobel de la paix. Béji Caïd Essebsi a insisté, dans son allocution, sur la consécrati­on de la liberté et de l’indépendan­ce du métier d’avocat, rappelant dans la foulée le décret-loi 97 qu’il a promulgué en 2011 et qui assure dans son article 47 l’immunité des avocats pendant l’accompliss­ement de leur mission. Il a exprimé sa fierté d’appartenir au barreau tunisien qu’il a intégré le 3 octobre 1952. Il convient de souligner qu’à l’ouverture de la conférence, Béji Caïd Essebsi a récité la Fatiha à la mémoire de Chokri Belaid qui faisait partie du Barreau, promettant de dévoiler l’identité de toutes les parties impliquées dans son assassinat. La conférence est organisée sur trois jours.

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