Des surenchères à haut risque
La suite de l’année scolaire 2016-2017 s’annonce beaucoup plus complexe qu’on le prévoyait. Entre la colère du corps enseignant, la fermeté de la tutelle, l’entêtement de la partie syndicale et l’absence d’une communication sincère et responsable, la crise actuelle semble malheureusement sans issue, alors que l’avenir de tout le secteur se retrouve incertain. Cette situation n’est pas nouvelle. Depuis quelques années, on assiste aux mêmes scénarios ou presque. Et c’est toujours les mêmes questions qui se répètent. Réformes peu efficaces, augmentations salariales, régularisation de certains cas et recrutement d’autres. Et c’est, bien entendu, le secteur, déjà nettement fragilisé depuis quelque temps déjà, les élèves, entièrement dépassés par les événements, et les parents, toujours impuissants, qui en subissent, en grande partie, les conséquences. Ils se retrouvent ainsi les victimes et otages malheureux d’un corps enseignant aux abois et surtout au coeur des enchères matérielles et immatérielles d’une partie syndicale qui, aux yeux de certains, s’est éloignée de ses objectifs initiaux et de ses valeurs universelles. Justement, la partie syndicale, dépositaire d’une conscience citoyenne, ne rate plus aucune occasion pour imposer ses décisions, voire intentions politiques. Plus grave encore, animée de sa force de mobilisation sociale, la centrale syndicale hausse à chaque fois le ton, écartant ainsi toute possibilité de concessions. Aujourd’hui, toutes les parties doivent absolument revoir en profondeur leur position, faire prévaloir la raison, trouver le juste milieu, tenir compte surtout de l’intérêt de l’élève et, en plus grand, de tout le secteur. A défaut de quoi, notre système éducatif risque de s’enfoncer encore plus dans le chaos.
Aujourd’hui, toutes les parties doivent absolument revoir en profondeur leur position, faire prévaloir la raison, trouver le juste milieu, tenir compte surtout de l’intérêt de l’élève et, en plus grand, de tout le secteur.