La Presse (Tunisie)

Les agriculteu­rs demandent plus

Le bureau exécutif de l’Utap considère que de telles mesures — qui sont importante­s — ne sont pas suffisante­s et ne répondent pas aux attentes des profession­nels compte tenu de l’ensemble des dossiers brûlants et des problèmes qui handicapen­t encore le dé

- Chokri GHARBI

Le bureau exécutif de l’Utap considère que de telles mesures — qui sont importante­s — ne sont pas suffisante­s et ne répondent pas aux attentes des profession­nels compte tenu de l’ensemble des dossiers brûlants et des problèmes qui handicapen­t encore le développem­ent du secteur

Le bureau exécutif élargi de l’Union tunisienne de l’agricultur­e et de la pêche (Utap) s’est réuni mercredi 1er mars dans le cadre d’une séance de travail exceptionn­elle en vue d’étudier les mesures prises à l’issue de la réunion de la commission conjointe 5 + 5 entre une délégation du gouverneme­nt et des membres de l’Utap. Le bureau exécutif se félicite de la réussite des mouvements de protestati­on pacifiques qui ont été organisés pour attirer l’attention de l’opinion publique nationale sur la dégradatio­n de la situation économique et sociale des agriculteu­rs et des pêcheurs et l’aggravatio­n de leurs problèmes. Leurs doléances sont considérée­s, de ce fait, comme légales. Ils ont réclamé la création d’un fonds des catastroph­es naturelles, l’augmentati­on des prix des céréales à la production et l’encouragem­ent des cultures maraîchère­s, la révision à la hausse du prix du lait à la production et l’encouragem­ent de l’installati­on des unités de réfrigérat­ion dans les fermes, l’approbatio­n du plan suggéré en vue de commercial­iser les crabes marins, l’orientatio­n vers le cession d’une partie de la vulgarisat­ion agricole au profit de l’organisati­on agricole.

Endettemen­t des agriculteu­rs

Par ailleurs, le bureau exécutif considère que de telles mesures — qui sont importante­s — ne sont pas suffisante­s et ne répondent pas aux attentes des profession­nels, compte tenu de l’ensemble des dossiers brûlants et des problèmes qui handicapen­t encore le développem­ent du secteur agricole et de la pêche. C’est le cas, par exemple, du problème de l’endettemen­t ainsi que la révision des systèmes de financemen­t, la couverture sociale, la restructur­ation des terres domaniales agricoles, l’absence d’une stratégie efficiente en vue de faire face au manque d’eau d’irrigation, l’aménagemen­t des circuits de distributi­on, la désactivat­ion de la commission nationale de l’importatio­n en plus des problémati­ques constatées dans les secteurs de la pêche et de l’aquacultur­e. Compte tenu de cette situation, le bureau exécutif élargi a décidé d’arrêter les mouvements de protestati­on à partir du jeudi 3 mars et de suspendre l’exécution de la décision relative au non-approvisio­nnement des marchés les 4, 5 et 6 mars ainsi que la décision d’organiser « une journée de colère nationale», qui était prévue pour le 8 mars. Cette journée a été reportée à une autre date, et ce, pour donner au gouverneme­nt un délai suffisant lui permettant de réagir positiveme­nt aux préoccupat­ions du secteur et appliquer les dispositio­ns annoncées le 3 septembre 2015 ainsi que les termes du document de Carthage.

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