Tourner à jamais la page des diktats !
Khalil Ghariani a donc désamorcé la nouvelle crise qui couvait suite au limogeage de Abid Briki, laquelle venait doubler et masquer celle opposant le syndicat du secondaire au ministre de l’Education, Néji Jalloul, qui trône au sommet des sondages d’opinion. Tant mieux, car l’option en faveur d’un gouvernement d’union nationale exige de toutes les composantes de ce pacte qu’elles s’attachent à préserver le compromis stratégique qui les lie, et qu’elles évitent aussi bien les diktats que les provocations, afin d’avancer sur la voie de l’efficacité économique et sociale qu’attendent les Tunisiens depuis maintenant plus de six années pleines. Les désaccords conjoncturels pouvant se manifester entre les personnalités engagées au sein de l’expérience historique d’union ne devraient en aucune manière prendre le risque d’hypothéquer les considérations majeures ayant motivé l’Accord et le Document de Carthage. Ce pacte solennel dont tout un peuple attend qu’il puisse enfin traduire la révolution en jasmins fleuris, au nombre des objectifs qui lui sont assignés en matière de développement, de prospérité et d’emplois dignes de nos jeunes compétences. Entre les neuf partis et trois organisations socioprofessionnelles de Carthage, devrait s’ouvrir une ère de confiance solidaire à toute épreuve, qui puisse transcender les ego et les tentations unilatérales. Le gouvernement en place montre des dispositions sérieuses à contourner les obstacles et à forcer le destin. Il fait lentement bouger les choses et prend des initiatives prometteuses. Accordons-lui un état de grâce conséquent, débarrassé de nos caprices d’appareils si égoïstes ! Au travail toute, la main dans la main et sans compter !