Des univers à découvrir
Lamia Benalycherif nous présente un univers détonant et dynamique fait de superpositions d’éléments graphiques multiples et disparates.
Cinq artistes exposent actuellement leurs travaux à l’espace d’art L’Agora à La Marsa. Il s’agit de Othmane Taleb, Rand El Haj Hassan, Myriam Zéramdini, Mohamed Amine Chouikh et Lamia Benalycherif. Cinq univers différents que Hajer Azzouz a réuni dans cette première exposition de groupe intitulée «L’éphémère». Architecte urbaniste de formation, Othman Taleb n’en est pas à sa première exposition. Depuis 2008, il expose ses oeuvres dans différentes galeries tunisiennes mais, également, à l’étranger entre autres en France et en Suisse. L’excellent dessinateur qu’il est propose une nouvelle lecture du figuratif en repensant l’espace. Il nous propose dans cette exposition 15 oeuvres entre dessins et peintures à l’huile. Des portraits que son coup de crayon (ou de pinceau) fige sur le papier ou sur la toile pour nous raconter un visage, une étreinte paternelle, un rassemblement familial et autres moments de partage. Egalement architecte de formation, Mohamed Amine Chouikh est un passionné de photographie et de cinéma, il nous propose à cette occasion trois photographies (noir et blanc). Son travail s’articule autour du rapport corps/espace dans une approche abstraite et minimaliste. Entre architecture, nature et autres objets, il apporte un nouveau regard sur les décors du quotidien. Myriam Zéramdini nous fait découvrir, à travers ses dessins, un univers «parallèle», une sorte de deuxième monde qui existe au centre de la terre et où évoluent des créatures étranges et hybrides. Une manière de dénoncer la société de consommation et les dégâts écologiques. L’artiste s’abreuve picturalement de sa passion pour l’univers de Hayao Miyasaki, Enki Bilal et d’autres. Encore du dessin avec les lignes minimalistes de Rand El Haj Hassan. Architecte et dessinatrice palestinienne, Rand dessine tous les jours et inscrit à travers ses dessins tracés directement à l’encre des bribes de vie et autres réminiscences qu’elle se fait siennes et réinterprète. Très épurés, ses dessins sont une sorte de journal intime ou carnet de bord, une écriture imagée de ses pensées et autres sentiments personnels. Loin de faire dans le minimalisme, l’Algérienne Lamia Benalycherif nous présente un univers détonant et dynamique fait de superpositions d’éléments graphiques multiples et disparates. Collages de différents éléments collectés dans les couvertures de magazines féminins, jeux de lignes, de formes et de couleurs, entre autres fuchsia qui apparaissent ici et là, le tout évoluant autour de cette figure tribale qui trône dans presque toutes ses oeuvres. Une exposition à découvrir jusqu’au 7 mars.