La Presse (Tunisie)

Quatre portraits de femmes modernes dans les films en compétitio­n

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Le 25e Fespaco, le plus grand festival de cinéma africain du monde, suit son cours. Une sélection riche en films de femmes

Comment être une femme moderne ? Pas moins de quatre films en compétitio­n posent la question. Et souvent le prix à payer est très cher. Dans Fre, de l’Ethiopien Kinfe Banbu, une lycéenne un peu rebelle se fait violer par des étudiants. L’héroïne d’Aïsha, du Tanzanien Chandé Omar, connaîtra le même sort. Cette pharmacien­ne dynamique de Dar es Salaam part au pays pour marier sa petite soeur, mais à cause de la jalousie des villageois, son retour s’achèvera en tragédie, en témoigne cette extrait du film : «Tant que cette femme et son enfant n’auront pas embarqué, personne ne bouge. On ne bouge pas» . Des femmes face à l’arbitraire

Frontières, d’Apolline Traoré, suit le périple de deux commerçant­es sur la route de Dakar à Lagos, deux femmes en butte à l’arbi- traire et la violence des policiers et des douaniers. «C’est cette indépendan­ce de ces femmes que j’ai admirée grandement et elles continuent. Pourquoi ? Parce que vous imaginez pourquoi les hommes ne font pas vraiment ce commerce-là, parce que le résultat est très minime. Mais elles, elles le font. Ce sont des commerçant­es. Il y en a certaines qui arrivent à bien s’en sortir. Pour d’autres, la marge est très minime, mais elles veulent garder cette indépendan­ce», insiste Apolline Traoré. «Garder son indépendan­ce» , c’est aussi le propos de l’Alliance d’or de Rahmatou Keïta. Son héroïne, Tiyaa, tente de trouver l’équilibre entre ses études, son fiancé parisien et sa famille, au Niger. C’est clair, pour ce 25e Fespaco, c’est bien l’Afrique des femmes.

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