La Presse (Tunisie)

Le CSS jusqu’au bout du suspense

L’ambiance surchauffé­e autour de ce sommet a fini par impacter le match

- Rachid AYADI

Le manque de communicat­ion, voire de conviviali­té dans les rapports entre les dirigeants sfaxiens et leurs homologues étoilés, a pesé mercredi dernier de tout son poids sur l’ambiance générale qui a prévalu au «M’hiri», à l’occasion du match qui a opposé leurs équipes respective­s. Il a fallu attendre plus d’une heure sur l’horaire prévu pour que le coup d’envoi du match soit donné par l’arbitre, Mohamed Saïd Kordi, sans parvenir toutefois à un consensus concernant le différend qui les opposait, relatif au nombre de dirigeants parmi les visiteurs pouvant accéder à la tribune du stade… Le différend n’est en fait que la répercussi­on directe d’une précédente anomalie qui a eu lieu quelques semaines auparavant au stade olympique de Sousse, et dont les dirigeants sfaxiens ont payé les frais. Une réciprocit­é en sorte qui s’est reproduite, et qui aurait pu ne pas exister avec un peu de calme et de souci de surmonter cet état de fait entre les deux parties. Ce qu’on attend d’elles, c’est bien une révision imminente de leurs positions, peu en rapport avec les relations conviviale­s qui unissaient leurs ancêtres… Le sort n’est-il pas, avant tout, un moyen de se connaître et de tisser des relations basées sur le respect réciproque et la concurrenc­e saine et loyale entre les parties opposées ?

Football total des deux côtés

Pour revenir au match, disons qu’il n’a point manqué de suspense ni de souci de bien faire des deux côtés. Ce qui est un bon point à mettre en relief. Les deux entraîneur­s, Clausen et Velud, n’ont pas d’ailleurs manqué en fin de match de louer les efforts incommensu­rables fournis par leurs protégés respectifs. Ce fut un match aux multiples rebondisse­ments, avec un chassé-croisé émouvant qui a tenu en haleine tous ceux qui l’ont suivi de près. Des deux côtés, on a joué pour la victoire et rien d’autre. La course s’est ouverte d’ailleurs dès l’entame du jeu pour faire le break, si bien qu’au bout des quarante-cinq premières minutes, quatre buts ont été réussis, deux de chaque côté, attisant encore plus la rivalité au cours de la seconde période du jeu. La victoire a souri finalement aux locaux qui ont joué leur va-tout pour mériter les trois points de la victoire. Et, ils l’ont obtenue suite à un penalty consécutif à une énième incursion du remuant Oussama Amdouni, dans la zone adverse.

Au finish

Pour Clausen, l’essentiel a été réalisé, à savoir la victoire qui permet aux siens d’entrevoir la suite du parcours avec plus de lucidité et de confiance en leurs moyens : «Nous avons eu certaines difficulté­s au cours de la seconde période pour enrayer les mouvements offensifs d’un opposant qui a mis tout en oeuvre pour nous surclasser. Mais nous avons su finalement comment lui opposer une option tactique qui allie la couverture prudentive à l’offensive, à travers les ailes et les déviations. Ce qui nous a déblayé la voie vers la victoire qui nous tenait à coeur. Je félicite à l’occasion mes joueurs pour leur applicatio­n des consignes et leur lucidité dans la conduite des opérations offensives» , a-t-il enchaîné. Pour sa part, l’entraîneur, Hubert Vélud, a fait allusion aux conditions peu orthodoxes qui ont été derrière le retard de plus d’une- heure sur l’horaire prévu pour l’entame du match : «Cela s’est répercuté, a-t-il souligné, sur le moral, comme sur la concentrat­ion des joueurs. Chose qu’on aimerait bien ne plus revoir ni vivre aussi» .

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Karim Aouadhi et le CSS y ont cru jusqu’au bout

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