Assad reste ferme
Le président syrien dit vouloir avant tout «en finir avec les extrémistes »
AFP — L’avenir de la Syrie ne sera décidé qu’après «en avoir fini avec les extrémistes» et réalisé une réconciliation nationale, a affirmé le président Bachar AlAssad dans un entretien publié hier, à la veille d’un nouveau round de négociations. Alors que la guerre entre cette semaine dans sa septième année, le président syrien a déclaré aux journalistes qu’il était «encore tôt pour parler de» sa vision de l’avenir de la Syrie. «Ce serait un luxe que de parler maintenant de politique alors qu’on risque d’être tué peut-être dans quelques minutes, qu’on a des attaques terroristes», a-t-il dit à un groupe de journalistes occidentaux, selon l’agence officielle Sana. «Donc la priorité maintenant est d’en finir avec les extrémistes. La réconciliation politique dans les différentes régions est elle aussi une autre priorité», a-t-il ajouté. «Quand on aura réalisé ces deux choses, on pourra discuter de tout ce que vous voulez.» Les propos du président syrien surviennent alors que la guerre civile déclenchée par la répression sanglante de manifestations pro-démocratie boucle mercredi sa 6e année. Le conflit s’est depuis complexifié avec l’implication et l’intervention de plusieurs forces locales et étrangères, faisant plus de 320.000 mort et déplaçant plus de la moitié de la population. Un nouveau round de pourparlers en vue d’un règlement doit commencer aujourd’hui à Astana, la capitale du Kazakhstan, sous le parrainage de la Russie et la Turquie tandis que les pourparlers organisés par l’ONU doivent reprendre le 23 mars à Genève.