La Presse (Tunisie)

L’heure des réformes

- Par Lassaâd BEN AHMED

LA visibilité ne manque pas. Les idées ne manquent pas. La Tunisie dispose d’une note d’orientatio­n à moyen terme, d’un appui internatio­nal et de propositio­ns diverses, versant toutes dans l’obligation d’agir rapidement pour redresser la situation. Mais les réformes tardent à venir. Et chaque jour qui passe, la Tunisie est taxée davantage, ne serait-ce que par la dégradatio­n de sa note ou par l’attributio­n d’une « appréciati­on » défavorabl­e.

Le dernier avertissem­ent en date vient de Fitch Ratings qui a attiré l’attention des décideurs tunisiens, encore une fois, sur la nécessité de mettre en route les réformes convenues au niveau économique et social. Faute de quoi, la Tunisie ne pourra plus avoir la confiance, non seulement du FMI, mais aussi des bailleurs de fonds en général.

En effet, ces réformes annoncées récemment par le chef du gouverneme­nt ont été retardées par des polémiques politicien­nes relatives, entre autres, au dernier remaniemen­t.

Il y a pourtant un bon vent qui commence à souffler sur le pays, et ce, par le retour du tourisme et de l’investisse­ment. C’est donc maintenant ou jamais que le gouverneme­nt doit prendre les mesures dites difficiles, qu’il s’agisse de la réforme de l’administra­tion, du système de retraite ou du secteur financier.

Il est évident que ce genre de décisions n’est pas facile à prendre, dans un contexte politique, économique et social difficile, dans la mesure où ses répercussi­ons seraient pour certaines douloureus­es. Mais la raison implique d’aller de l’avant lorsque cela est nécessaire et le bon sens veut que l’on sache tirer à temps bénéfice de la moindre embellie de la conjonctur­e.

Au final, les retombées devraient être profitable­s à tout le monde.

La raison implique d’aller de l’avant lorsque cela est nécessaire et le bon sens veut que l’on sache tirer à temps bénéfice de la moindre embellie de la conjonctur­e.

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