L’heure des réformes
LA visibilité ne manque pas. Les idées ne manquent pas. La Tunisie dispose d’une note d’orientation à moyen terme, d’un appui international et de propositions diverses, versant toutes dans l’obligation d’agir rapidement pour redresser la situation. Mais les réformes tardent à venir. Et chaque jour qui passe, la Tunisie est taxée davantage, ne serait-ce que par la dégradation de sa note ou par l’attribution d’une « appréciation » défavorable.
Le dernier avertissement en date vient de Fitch Ratings qui a attiré l’attention des décideurs tunisiens, encore une fois, sur la nécessité de mettre en route les réformes convenues au niveau économique et social. Faute de quoi, la Tunisie ne pourra plus avoir la confiance, non seulement du FMI, mais aussi des bailleurs de fonds en général.
En effet, ces réformes annoncées récemment par le chef du gouvernement ont été retardées par des polémiques politiciennes relatives, entre autres, au dernier remaniement.
Il y a pourtant un bon vent qui commence à souffler sur le pays, et ce, par le retour du tourisme et de l’investissement. C’est donc maintenant ou jamais que le gouvernement doit prendre les mesures dites difficiles, qu’il s’agisse de la réforme de l’administration, du système de retraite ou du secteur financier.
Il est évident que ce genre de décisions n’est pas facile à prendre, dans un contexte politique, économique et social difficile, dans la mesure où ses répercussions seraient pour certaines douloureuses. Mais la raison implique d’aller de l’avant lorsque cela est nécessaire et le bon sens veut que l’on sache tirer à temps bénéfice de la moindre embellie de la conjoncture.
Au final, les retombées devraient être profitables à tout le monde.
La raison implique d’aller de l’avant lorsque cela est nécessaire et le bon sens veut que l’on sache tirer à temps bénéfice de la moindre embellie de la conjoncture.