La Presse (Tunisie)

Oublier Radès pour réussir Conakry

Ce dimanche, l’EST sera condamnée à jouer gros face à Horoya Conakry même si sa victoire de 3-1 de samedi dernier semble la ménager contre toute mauvaise surprise

- A. BACCAR

On connaît tous la valeur technique des joueurs guinéens et leur capacité à poser problème à l’Espérance Sportive de Tunis ce dimanche à Conakry pour le compte du match retour valable pour le premier tour de la Champions League africaine. Le mot d’ordre dans le camp «sang et or» est donc d’oublier carrément la victoire réalisée samedi dernier à Radès (3-1) et de faire comme si de rien n’était. En effet, tout un chacun sait que ce genre de score, quoique d’apparence aisé, est en fait un score piège car il suffit que les Guinéens de Horoya Conakry remontent un peu la pente et marquent deux buts pour parvenir à renverser la donne en leur faveur. Tous les joueurs de l’EST sont tout à fait conscients de la délicatess­e de leur mission et de l’importance de sortir indemnes de l’écueil de Conakry et défendre crânement leur acquis de Tunis tout en oubliant l’écart des deux buts réalisé.

Garder la même formation

Sans revenir sur ce qui s’est passé samedi dernier comme fautes dans le jeu des «Sang et Or», il y a lieu de prévenir les joueurs de ne pas s’endormir sur leurs lauriers en croyant que le visa pour passer au tour suivant est déjà décroché. Loin de là car le but encaissé «bêtement» à l’aller pourrait bien servir l’intérêt de l’adversaire qui sera soutenu massivemen­t par ses supporters du début jusqu’à la fin de la rencontre pour renverser la situation. Ce sera une mission difficile face à des Guinéens très entreprena­nts et capables de réussir de très belles choses en attaque. L’Espérance nous a souvent démontré qu’elle sait voyager. Et c’est maintenant l’occasion de le prouver encore une fois. Pour ce faire, Faouzi Benzarti a commencé la préparatio­n de son équipe depuis mardi à l’annexe du stade de Radès. Le travail consistera à adopter une tactique à la fois prudente et culottée. Il faudrait donc essayer d’absorber la rage des Guinéens consistant à se ruer massivemen­t et constammen­t en attaque et de les surprendre par des assauts offensifs rapides et percutants à l’image de ce qu’ils ont tenté de faire à Radès. Le représenta­nt tunisien a la latitude de damer le pion aux Guinéens s’il ne se recroquevi­lle pas outre mesure en arrière pour laisser libre cours à l’adversaire sans rendre les coups. L’équipe de Faouzi Benzarti, qui a déjà pris forme et retrouvé toutes ses marques d’efficacité et de jeu plaisant, sera à un élément près, la même que celle alignée samedi dernier à Radès. On a eu un peu peur pour Ali Mechani qui s’est blessé à la fin du match aller, mais ce défenseur qui promet sera certaineme­nt de la partie au sein de la défense «sang et or». Il a été à la hauteur de la confiance placée en lui par Benzarti à la place de l’Algérien Hichem Belkaroui et il saura sans doute tirer son épingle du jeu à Conakry. De leur côté, les attaquants espérantis­tes devraient pouvoir faire parler la poudre. Les Ben Youssef, Khénissi, Bguir, Badri et Sassi auront beaucoup d’espace devant eux. Il leur suffira d’oser et de prendre de l’initiative en attaque pour marquer des buts et briser le rêve de leurs adversaire­s guinéens.

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