«Une pubalgie fatale»
L’ancien virtuose étoilé des années 80 n’a pas été épargné par les blessures, notamment une grave pubalgie qui a freiné son élan.
Montasser Ammar était l’un des footballeurs les plus talentueux des années 80 et débuts des années 90,avec sa technique raffinée et sa clairvoyance qui lui ont permis de se positionner comme le métronome de l’Etoile et de l’EN. Mais les blessures à répétition, notamment une méchante pubalgie, lui ont joué de mauvais tours.
«Trois mois à St-Etienne»
«En 1986, j’ai été victime d’une malencontreuse pubalgie, une blessure qui n’était pas connue à l’époque et dont on n’a pas su détecter la gravité en temps opportun au point d’atteindre le 4e stade. Mais je dois avouer que contrairement à d’autres joueurs qui ont dû arrêter leur carrière à cause de cette blessure, j’ai eu beaucoup de chance de pouvoir être dépêché à St-Etienne par la direction de l’Etoile de l’époque en compagnie de feu Ezzeddine Douik afin d’être pris en charge par le plus grand expert mondial en la matière, Dr Imbert. J’ai dû passer trois mois là-bas où j’ai pu bénéficier d’un traitement et d’une rééducation suivant les normes scientifiques les plus développées au monde sous la surveillance de l’éminent Dr Imbert qui affichait à titre anecdotique au-dessus de son bureau une phrase révélatrice «Pubalgie, poison du footballeur » . D’ailleurs, dans le centre dirigé par le célèbre expert français, j’ai dû croiser deux des plus grands footballeurs de l’époque qui soignaient justement cette fameuse pubalgie, à savoir le Brésilien Toninho Cereso et l’Italien Aldo Serena. A signaler à ce sujet, que mon club l’Etoile n’a pas lésiné sur les moyens pour garantir une récupération optimale de ma blessure, puisqu’on a dû débourser la somme colossale à l’époque de 20 mille dinars pour assurer mon retour en forme, d’autant plus qu’on comptait énormément sur mon apport à l’Etoile. But atteint, puisque suite à cette prise en charge rondement menée sur le plan médical et scientifique par Dr Imbert, j’ai pu reprendre ma carrière au meilleur niveau pendant encore 4-5 ans et surtout j’ai pu apporter ma pierre à l’édifice pour le titre de champion remporté par mon club l’Etoile en 1987. De ce point de vue-là, je dois avouer, Dieu merci, que j’étais relativement chanceux par rapport à d’autres joueurs qui, suite à cette méchante pubalgie, ont été contraints d’arrêter carrément leur carrière».