Investissements : nouvelles orientations
Les nouveaux investissements s’orientent vers le développement de l’offre touristique non hôtelier. Il s’agit de fonder des résidences touristiques, des maisons d’hôtes, des gîtes ruraux, etc.
Le secteur du tourisme en Tunisie représente entre 7 et 10% du PIB, offre 500.000 emplois directs et indirects. Mieux encore, trois millions de Tunisiens vivent du secteur du tourisme. Face à la crise que connaît le secteur, après les actes terroristes perpétrés dans plusieurs régions du pays, le ministère du Tourisme a fixé ses orientations d’avenir dans le cadre d’une politique de développement du secteur au cours des cinq prochaines années 2016-2020. En effet, la vision du ministère de tutelle pour le secteur est désormais fondée sur une approche globale. Le tourisme ne se limite pas seulement à l’hôtellerie, c’est tout un environnement dont toutes les parties prenantes ( l’Etat et ses institutions, les professionnels, le secteur bancaire, les médias, la société civile…) contribuent pour l’améliorer et l’adapter aux besoins et aux demandes. Cette vison balise la voie à un tourisme «responsable» qui contribue au développement local, à la création d’emplois et de richesses, et à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion.
Les cinq priorités
L’Office national du tourisme tunisien a entamé la concrétisation des cinq priorités fixées par le ministère de tutelle. La première priorité concerne l’innovation, la diversification et la modernisation du produit touristique. En effet, le tourisme balnéaire ne peut plus garantir la continuité de l’activité touristique durant toute l’année. Ainsi, avec la collaboration des professionnels, des pistes de modernisation du produit touristique en rapport avec la richesse culturelle, les spécificités sahariennes, le tourisme des affaires et des congrès, les salons commerciaux, les stations thermales, les pôles sportifs, le tourisme de shopping, les ports de plaisance, ont été identifiées. La deuxième priorité consiste en l’extension et la diversification des domaines d’investissement et la simplification de ses procédures. C’est dans ce cadre que le ministère a mis en place une stratégie de suivi des grands projets d’investissement touristique, notamment ceux en suspens. Par ailleurs, il a veillé au lancement d’une nouvelle génération de projets intégrés en vue d’orienter les nouveaux investissements vers le développement de l’offre touristique non hôtelier, il s’agit de fonder des résidences touristiques, des maisons d’hôtes, des gîtes ruraux, etc. La troisième priorité vise l’amélioration de l’accueil et l’orientation des touristes dans toutes les destinations touristiques, et ce, à travers des mesures concrètes visant essentiellement la facilitation des mesures d’accès à la Tunisie. Et c’est dans ce cadre que s’inscrit le projet de mise en place du visa électronique que le ministère du Tourisme s’active à mettre en place, avec la collaboration des ministères concernés. D’autres projets sont en cours de réalisation dont celui relatif à l’amélioration de l’accueil au niveau de nos frontières avec la Libye et l’Algérie, lancé par l’Office national des postes frontaliers en partenariat avec le secteur privé. Et c’est dans le même ordre d’idées que s’inscrit la décision visant l’accélération du rythme des négociations spécifiques au projet d’open sky, afin d’offrir des opportunités supplémentaires aux touristes pour se déplacer en Tunisie avec les meilleurs prix. L’avant-dernière priorité concerne la mise en place des mécanismes de contrôle de qualité et la modernisation des programmes de formation dans toutes les spécialités touristiques. La cinquième et dernière priorité consacre la mise en oeuvre d’une politique de communication et de marketing de la destination touristique tunisienne, reposant sur le système de communication digitale. L’objectif étant de garder le contact permanent avec les professionnels, les clients... Il s’agit aussi de promouvoir le marketing territorial. Le ministère du Tourisme veille, dans le cadre de sa nouvelle vison de marketing, à cibler de nouveaux espaces et marchés prometteurs, tels que les marchés chinois, ceux de l’Inde, du Golfe, de l’Asie et de l’Afrique.