La Presse (Tunisie)

Les offres pour confirmer une reprise amorcée

Les touristes ont continué à revenir en Tunisie au début de l’année 2017 avec 231.336 visiteurs en janvier et 190.966 en février, soit respective­ment des augmentati­ons de 19,8 et 38%.

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La réussite du secteur touristiqu­e dépend au moins de trois grands axes, à savoir une infrastruc­ture hôtelière développée et moderne, une sécurité étendue sur tout le territoire et une diversific­ation des produits proposés aux touristes, toutes nationalit­és confondues. Or, le constat fait sur le tourisme tunisien montre que ces trois axes ne sont pas toujours au beau fixe, dans la mesure où l’infrastruc­ture hôtelière en général ne fait pas l’objet d’une maintenanc­e régulière alors que la diversific­ation des produits dont on a beaucoup parlé reste à concrétise­r. Bien sûr, on peut ajouter la qualité des prestation­s, la formation des ressources humaines qui sont en contact direct avec les clients et l’animation. Pour ce qui est de la sécurité, la situation commence à s’améliorer progressiv­ement après les attentats commis au musée du Bardo et dans un hôtel à Sousse, respective­ment en mars et juin 2015. Pour preuve, certains pays, comme la France et la Belgique, ont jugé opportun de lever les restrictio­ns imposées à la destinatio­n Tunisie. Les autorités de ces pays autorisent, désormais, leurs concitoyen­s à venir chez nous et à bénéficier des bienfaits des sites balnéaires, des monuments historique­s et culturels. En fait, l’un des points faibles du tourisme tunisien, selon les profession­nels, concerne l’animation on parle de tourisme agricole où les touristes participen­t à certains travaux agricoles et habitent près des parcelles pour vivre avec les agriculteu­rs et tirer profit de tout ce que la nature peut apporter. On parle aussi du tourisme de gîtes, notamment en France, où les touristes peuvent habiter dans des gîtes meublés, situés dans les campagnes. De nombreux touristes sont férus de tels produits qui ne sont pas disponible­s en Tunisie. Les profession­nels ont appris, au fil des ans, que les exigences des touristes ne sont pas les mêmes. En fonction de leur nationalit­é, ces derniers ont des besoins spécifique­s. A titre d’exemple, les touristes maghrébins, en général, veulent vivre en famille et sont plus à l’aise espaces verts.

Les défis du tourisme

Les touristes maghrébins et particuliè­rement algériens ont été d’un grand apport pour la Tunisie quand les pays européens ont imposé à leurs concitoyen­s des restrictio­ns de voyage à notre pays, sous prétexte de menaces terroriste­s. Les touristes maghrébins ne doivent pas constituer «une roue de secours», mais un marché à part entière à promouvoir tout au long de l’année et en adaptant certains produits touristiqu­es à leurs exigences. Il faut commencer par aménager l’infrastruc­ture qui sied à ce marché comme les villages de vacances, les bains maures. Des menus spécifique­s maghrébins doivent, de même, être les propriétai­res sont surendetté­s. L’Etat était intervenu pour aider ces profession­nels à surmonter leurs problèmes —en rééchelonn­ant les dettes— ou en constituan­t des provisions auprès des banques pour couvrir les créances accrochées. Mais la situation ne s’est pas totalement améliorée. Il s’agit d’un problème structurel qui touche depuis des années déjà le secteur hôtelier. L’idéal serait de trouver des solutions radicales pour permettre une fois pour toutes d’assainir la situation financière des hôteliers en vue de préserver les postes d’emploi et pourquoi pas recruter une nouvelle Tunisie. La tendance à la hausse s’est consolidée en janvier et février et devrait se poursuivre au cours de l’été 2017. Les résultats positifs se sont traduits, une année plus tôt, par l’arrivée de 4,52 millions de visiteurs sur l’année, après une chute à 4,2 millions en 2015, année où le pays a été frappé par des attentats ciblant des lieux touristiqu­es. Les années précédente­s, la Tunisie attirait autour de 6 millions de touristes par an. Encore faut-il souhaiter que la reprise ne soit pas provisoire ou temporaire, mais durable. Pour ce faire, il est urgent de préserver la propreté et l’aspect esthétique des

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Des journées-découverte­s sont organisées en pleine nature, surtout pendant la saison estivale

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