La Presse (Tunisie)

Retour au calme à Tripoli

Après quatre jours de violence entre groupes armés de Tripoli et de Misrata, un cessez-le-feu est signé

-

AFP — Des groupes armés ont signé un accord de cessez-le-feu à Tripoli sous l’égide du gouverneme­nt libyen d’union nationale (GNA), après quatre jours de combats ayant paralysé la capitale, a annoncé hier le ministère de la Défense. Selon un communiqué, l’accord prévoit un «cessez-le-feu immédiat» dans la capitale, le départ des groupes armés de Tripoli dans un délai de 30 jours, ainsi que la libération des personnes arrêtées durant les quatre derniers jours. L’accord a été signé par le GNA, les ministères de la Défense et de l’Intérieur et les chefs de groupes armés de Tripoli et Misrata, ville de l’ouest libyen, d’où sont originaire­s plusieurs groupes armés présents dans la capitale. Des forces loyales au GNA ont été chargées de sécuriser des secteurs qui étaient contrôlés par des groupes rivaux, toujours selon l’accord conclu dans la nuit de mercredi à hier. Mercredi soir, les combats s’étaient concentrés dans le quartier de Salaheddin­e, au sud de la capitale, où plusieurs milices rivales occupent des casernes. Mais hier matin, la situation était généraleme­nt calme dans la capitale et sa périphérie. Les forces pro-GNA ont réussi à gagner en influence dans la capitale en s’emparant de plusieurs secteurs qui étaient aux mains de milices rivales, dont celles fidèles à l’ancien chef d’un gouverneme­nt non reconnu, Khalifa Ghweil, écarté du pouvoir à Tripoli après la formation du GNA. Les combats ont été déclenchés lundi soir après l’assassinat d’un des gardes d’une banque. Selon des analystes, l’opération des forces loyales au GNA aurait été menée dans le cadre de l’applicatio­n de l’accord politique inter-libyen signé en décembre 2015 sous l’égide de l’ONU. Cet accord dont est issu le GNA prévoit la sortie des groupes armés de Tripoli et des villes libyennes en général. Le GNA, soutenu par l’ONU, a obtenu le ralliement de certaines d’entre elles depuis son entrée en fonction en mars 2016, mais plusieurs secteurs de Tripoli sont toujours hors de son contrôle.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia