Des raisons d’espérer ?
Les Marsois ont, certes, obtenu un point. Mais serait-ce suffisant au décompte final ? Tarek Thabet y croit dur comme fer
Le club marsois souffre de nouveau le martyre. En entamant la phase du play-out par deux défaites, la crise a secoué le club banlieusard. Khaled Ben Sassi en a payé de sa personne et fut remplacé par Tarak Thabet qui a dirigé avant-hier son premier match à la tête de la formation marsoise. Le choc psychologique, tant espéré par les dirigeants marsois, a partiellement opéré, puisque l’équipe a glané son premier point à la phase du play-out. Mais vu le volume de jeu développé par les camarades de Bilel Ben Messaoud et le nombre d’occasions qu’ils se sont créées, ils auraient dû remporter la victoire d’autant qu’ils évoluaient en supériorité numérique depuis la 25’ après l’expulsion du Gabésien Mourad Hedhli. Les « Vert et Jaune » sont-t-ils bloqués mentalement ? La question a été posée à Tarak Thabet
après le coup de sifflet final : « Au contraire, ce qui a changé dans l’attitude des joueurs par rapport au match précédent, c’est l’envie. Ils se sont dépensés sans compter et étaient animés de la rage de vaincre. Le plus important à mes yeux, c’est que mes joueurs n’ont pas lésiné sur l’effort pour gagner » , a répondu le nouvel entraîneur marsois, avant de poursuivre : « Notre équipe est technique. Or, la pelouse du Chtioui est à la limite du praticable. On peut y jouer court. Les huit équipes qui disputent le play-out se valent. L’écart entre le premier et le dernier au classement n’est pas énorme. Aujourd’hui, perdre ou gagner à domicile n’est pas un repère. Nous nous déplacerons dans des stades où les pelouses sont en bon état. J’ai des raisons pour espérer sortir du gouffre, car nous avons une équipe très technique. Mes joueurs ont démontré dans ce match une très grande envie de s’en sortir » . A part l’envie dont a parlé Tarak Thabet et qui fut exprimée par les joueurs marsois lors du match précédent, on n’a vu que des occasions ratées, à l’image de ce qui se trame depuis l’entame de la saison. Ce qui a toujours manqué aux Marsois, c’est la lucidité mentale et l’application, particulièrement devant les buts adverses. La détermination à elle seule ne suffira pas à sauver les meubles. L’efficacité doit être au rendez-vous, au risque d’être incapable d’éviter le pire, à savoir la relégation.
Un point, c’est tout !
Dans le camp adverse, les sentiments étaient mitigés : « Je suis fier de la réaction de mes joueurs sur le terrain. Malgré leur infériorité numérique, ils ont résisté jusqu’au bout. Ce qui m’intrigue, c’est la qualité du jeu qui fut largement au-dessous de la moyenne. C’est à cause de la difficulté de la phase du play-out, mais aussi un calendrier très corsé. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi le calendrier a été ainsi fait avec une moyenne d’un match tous les trois jours, ce qui a lessivé les joueurs sur le plan physique et a influé du reste sur la qualité du jeu. » , a déclaré l’entraîneur de l’ASG, Skander Kasri. Les propos de l’entraîneur gabésien résument ce qui se passe dans nos stades : un spectacle
quasi inexistant. C’est pourquoi le championnat tunisien a beaucoup perdu de sa verve.