La Presse (Tunisie)

VIH : les cellules réservoirs repérables

Il est désormais possible de repérer les cellules qui hébergent silencieus­ement le virus du VIH, grâce à un marqueur spécifique, découvert par une équipe de chercheurs français. Ces travaux, publiés dans la revue Nature, ouvrent la voie à de nouvelles str

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Il est désormais possible de repérer les cellules qui hébergent silencieus­ement le virus du VIH, grâce à un marqueur spécifique, découvert par une équipe de chercheurs français. Ce marqueur, désormais breveté, permettra de différenci­er les cellules «dormantes» infectées par le VIH des cellules saines, indique le CNRS dans un communiqué.

Des cellules responsabl­es de la persistanc­e du virus

En hébergeant silencieus­ement le virus, ces cellules appelées «réservoirs» sont responsabl­es de la persistanc­e du virus «même chez les patients sous traitement­s antirétrov­iraux, dont la charge virale est indétectab­le».

Une protéine qui distingue les cellules infectées

Des chercheurs français de l’Institut de génétique humaine (CNRS/Université de Montpellie­r) ont découvert, en expériment­ation in vitro, une protéine présente uniquement à la surface des cellules infectées, la CD32a, qui les distinguen­t de leurs cellules homologues saines, très ressemblan­tes.

Un marqueur efficace

L’efficacité de ce marqueur a été confirmée par des tests cliniques. En étudiant des prélèvemen­ts de sang de 12 patients vivant avec le VIH sous traitement, les chercheurs ont isolé les cellules exprimant le marqueur et ont constaté qu’elles étaient quasiment toutes porteuses du VIH. «In vitro, l’activation de ces cellules a induit une production de virus capables de réinfecter des cellules saines, tandis que leur éliminatio­n a provoqué un retard important de la production virale» , indique le CNRS.

Des virus latents qui se cachent pendant longtemps

Le VIH, en latence, peut se cacher dans ces réservoirs pendant plusieurs dizaines d’années, ce qui fait de cette découverte une première étape majeure pour éliminer le virus.

Des stratégies thérapeuti­ques en perspectiv­e

A plus long terme, cette découverte devrait déboucher sur des stratégies thérapeuti­ques «visant à éliminer de l’organisme le virus latent» , conclut l’étude. Ces travaux, publiés dans la revue Nature, sont issus d’une collaborat­ion entre le CNRS, l’Université de Montpellie­r, l’Inserm, l’Institut Pasteur, l’hôpital Henri-Mondor AP-HP de Créteil, l’hôpital Gui de Chauliac (CHU de Montpellie­r) et le VRI (Institut de recherche vaccinale).

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A plus long terme, cette découverte devrait déboucher sur des stratégies thérapeuti­ques

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