«Il y a beaucoup d’espoir, il faut du travail et des sacrifices»
En tant que président de la République, je dois veiller au respect de la Constitution. Si on veut changer le régime politique actuel, je ne peux pas intervenir, en revanche rien ne peut être fait en dehors du respect de la Constitution. Le projet de loi s
La télévision tunisienne Wataniya 1 a retransmis, hier, un entretien avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi, à l’occasion du 61e anniversaire de l’Indépendance. De nombreux sujets ont été abordés dont, notamment, la symbolique que représente la commémoration de cet événement historique. D’autres idées forces ont constitué l’essentiel du discours comme l’endettement et les difficultés économiques que traverse le pays, l’initiative présidentielle en faveur de la Libye, la lutte contre le terrorisme, les difficultés rencontrées par le gouvernement Youssef Chahed et les moyens de les surmonter ainsi que la loi sur les stupéfiants. Répondant à une remarque sur l’âge, Béji Caïd Essebsi a affirmé que l’âge est un état d’esprit. Il a insisté sur la nécessité du respect de la Constitution. « Si on veut changer le régime politique actuel, je ne peux pas intervenir, en revanche rien ne peut être fait en dehors du respect de la Constitution », a-t-il dit. Pour le président de la République, l’Indépendance est un moment mémorable et décisif. Elle n’a été acquise que grâce aux sacrifices de plusieurs générations. Actuellement, il faudrait des sacrifices, peut-être plus importants encore. Car la démocratie ne se décrète pas. Il faut du temps et de la patience.
La télévision tunisienne Wataniya 1 a retransmis, hier, un entretien avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi, à l’occasion du 61e anniversaire de l’Indépendance. De nombreux sujets ont été abordés dont, notamment, la symbolique que représente la commémoration de cet événement historique. D’autres idées forces ont constitué l’essentiel du discours comme l’endettement et les difficultés économiques que traverse le pays, l’initiative présidentielle en faveur de la Libye, la lutte contre le terrorisme, les difficultés rencontrées par le gouvernement Youssef Chahed et les moyens de les surmonter ainsi que la loi sur les stupéfiants. Répondant à une remarque sur l’âge, Béji Caïd Essebsi a affirmé que l’âge est un état d’esprit. Il a insisté sur la nécessité du respect de la Constitution. « Si on veut changer le régime politique actuel, je ne peux pas intervenir, en revanche rien ne peut être fait en dehors du respect de la Constitution », a-t-il dit. Pour le président de la Répu- blique, l’Indépendance est un moment mémorable et décisif. Elle n’a été acquise que grâce aux sacrifices de plusieurs générations. Actuellement, il faudrait des sacrifices, peut-être plus importants encore. Car la démocratie ne se décrète pas. Il faut du temps et de la patience. Le choix démocratique, a- t- il souligné, est le meilleur choix. C’est ce qui a permis à la Tunisie d’être perçue à l’étranger comme pionnière. S’agissant de la souveraineté, le président a tenu à préciser qu’elle est indivisible. Et, d’ailleurs, elle est entre les mains du peuple tunisien. C’est lui qui choisit ses représentants. Notre coopération avec des pays comme la France ou les Etats- Unis n’entame en rien notre souveraineté. Elle entre, justement, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui est devenu un phénomène mondial. Il faut savoir que les relations avec les Etats-Unis remontent à 1779 avec Ali Bey et John Adams. Le volet de l’endettement de la Tunisie et les rapports avec le FMI a donné lieu à un aveu que le pays traverse des difficultés économiques. C’est ce que ce gouvernement a hérité. Si au niveau sécuritaire la situation s’améliore, le côté économique n’est pas satisfaisant. Il y a, toutefois, des indices positifs avec la reprise du tourisme et les prévisions qui font état de 2,5% de taux de croissance. Des réformes structurelles sont nécessaires. Malgré tout, les salaires ont été augmentés même si la production et la croissance n’ont pas suivi. « Le FMI ne s’oppose pas à l’augmentation des salaires, il voudrait qu’il y ait une équivalence entre la masse salariale et la production », a-t-il encore précisé. Pour ce qui est de la crise libyenne, il y a lieu de mentionner l’initiative tunisienne : « La solution doit être libyenne, sans aucune intervention étrangère.» Parlant des problèmes de Nida Tounès, il a rappelé que Mohsen Marzouk ne s’est pas retiré du Document de Carthage, seule l’UPL l’a fait. Si Slim Riahi quitte, cela ne met pas un terme au gouvernement d’union nationale. En outre, il n’y a pas de problème entre le ministre de l’Education, Néji Jalloul, et l’Ugtt. Il assume ses fonctions. Tant que le chef du gouvernement est satisfait de son rendement, il est maintenu en place. Pour ce qui est du procès intenté à Leila Chettaoui, il n’a rien à voir avec le fait qu’elle soit à la tête de la commission parlementaire d’enquête sur l’envoi des jeunes vers les zones de conflits. La loi 52 pour la consommation de stupéfiants permettra aux juges de mieux appliquer les jugements. Ce qui ne veut pas dire que pour les jeunes ayant fumé un joint pour la première fois, le non-emprisonnement signifie absence d’autres sanctions. La rencontre s’est terminée par un mot sur le projet de loi sur la réconciliation économique : « C’est mon initiative. C’est un choix essentiel pour favoriser l’investissement national et étranger. »