Ecarts conséquents déjà !
Le SG a pris le large, alors que l’ASM et le CAB s’enfoncent. Les écarts sont importants entre le haut et le bas et les faux pas sont maintenant interdits.
Le SG a pris le large, alors que l’ASM et le CAB s’enfoncent. Les écarts sont importants entre le haut et le bas et les faux pas sont maintenant interdits.
Quatre journées de disputées au play-out et voilà que les enseignements sont nombreux à tirer. Pratiquement le tiers du parcours a été fait, et des clubs sont déjà condamnés et en position délicate (CAB et ASM), d’autres sont bien partis comme le SG, leader avec 10 points et à un degré moindre l’ESZ. Beaucoup d’événements dans ces 4 journées, et aussi des plans de jeu et des choix valides ou non valides de la part des entraîneurs. Contrairement au play-off, ce groupe vit et évolue avec beaucoup de risques. On joue sa survie en élite et la formule «originale» préparée par la FTF cette saison n’a fait qu’accumuler le stress et la «peur» avec deux clubs qui tombent et un troisième qui joue le barrage (quelle utilité ?). Dans ce type de formule, le départ est décisif. Les points perdus au début comptent beaucoup et mettent de la pression sur les mal-classés. On n’assure pas certainement le maintien au bout de 4 journées, mais on peut être condamné et périr en bas du tableau. Ça deviendra très difficile de se rattraper si un ou plusieurs clubs logent en bas du tableau pendant l’aller. C’est une question d’écart et de capital points qui font la différence. On récapitule l’image au playout après 4 journées : le SG de Mourad Okbi mène largement avec 10 points. Derrière, l’ESZ est à 3 points avec un groupe de 3 clubs qui se trouve dans un écart de 2 points. Et puis on a l’ASM et le CAB qui se partagent la dernière place avec 2 points. Soit un écart de 8 points par rapport au leader gabésien. Trop pour 4 journées seulement jouées. Cet écart conséquent montre une chose : le SG est bien au-dessus des clubs au bas du classement. Un autre écart est significatif et rend la lutte plus intense : le duo CAB-ASM n’a que deux points par rapport à l’UST. Et ce dernier n’a qu’un petit point sur la JSK, classée 5e (en attendant l’issue de la réserve contre le CSHL). Ce qui veut dire aussi que le sort n’est pas encore jeté et que le CAB et l’ASM n’ont rien perdu. D’autant que 4 clubs au milieu ont des écarts minimes. La succession des résultats nuls sur ces 4 journées explique en quelque sorte ce tableau condensé.
Le SG en leader…
Parti au début de la saison pour être parmi le plat-off, le SG a été l’énorme déception en se contentant de jouer pour le maintien. Après le départ de Lassaâd Dridi, l’arrivée (le retour) de Mourad Okbi a donné un coup de pouce aux Sudistes. Bilan honorable après 4 journées avec 10 points sur 12 et une échappée qui promet. Potentiel de joueurs intact, et un jeu retrouvé, plus ou moins, le SG de Okbi est bien parti. Terminer premier constitue une bonne motivation, qui peut les consoler après la déception de rater le play-off. La richesse de l’effectif et la qualité technique sont des alliés intenables. L’ESZ a marqué un coup d’arrêt à Kairouan. Ceci est en faveur du SG et sert bien les affaires de l’ASG et du CSHL qui se sont approchés. La JSK de Khemaïs Laâbidi, à titre d’exemple, respire bien après la victoire de samedi. Tout comme l’ASG de Skander Kasri, ou l’ESZ de Mounir Rached, il y a un facteur favorable, la qualité des joueurs. Et aussi le poids sportif et même social du club et de la région qu’il représente. Du risque et de la peur ? Ce sont sûrement les équipes du bas au tableau qui les ressentent vivement. La compétition rime pour eux avec fardeau, avec rude course contre la montre et contre le désespoir. Il faudra demander à Maher Kanzari et à Tarek Thabet, et aux dirigeants des deux clubs, comment ils vont gérer les prochains matches. Leur match nul n’arrange personne en fin de compte. Pour deux clubs aussi prestigieux et ayant divers atouts, se trouver en bas du classement est un vrai désarroi. Qu’est-ce qui se passe à Bizerte et à La Marsa? C’est une accumulation de mauvais choix malgré un potentiel respectable. Cela ne va pas être du tout facile pour les deux. Ce n’est pas une question de tactique ou de technique maintenant, mais c’est une question de moral et de confiance. Personne n’est à l’abri, ça c’est sûr.