La Presse (Tunisie)

Le rêve appartient à ceux qui y croient !

«Tapis rouge», film documentai­re suisse des réalisateu­rs genevois Frédéric Baillif et Kantarama Gahigiri à l’ouverture du Festival du film francophon­e à Tunis, organisé par l’Institut français de Tunisie en partenaria­t avec le groupe Goubantini et l’ambas

- Ronz NEDIM

Dans le cadre de la célébratio­n du mois de la Francophon­ie, différente­s ambassades de pays francophon­es et lieux culturels s’associent pour promouvoir la diversité des cinémas de l’espace francophon­e. L’Institut français de Tunisie a, pour sa part, concocté un programme alléchant comprenant 14 films qui seront projetés jusqu’au 2 avril dans le Grand Tunis mais également dans d’autres régions : Ksar Hellal, Djerba, Korba, Hammamet, Monastir et Menzel Bourguiba. Mercredi dernier à la salle Le Mondial, les cinéphiles ont pu découvrir le film d’ouverture du Festival du film francophon­e « Tapis Rouge », un film documentai­re suisse coréalisé par les Genevois Frédéric Baillif et Kantarama Gahigiri. Depuis sa sortie en 2015, le film a eu beaucoup de succès, remportant de nombreux prix dont ceux des meilleures interpréta­tions masculines pour tous, celui de la meilleure fiction francophon­e au Festival internatio­nal Tous écrans de Genève, ou encore le prix du meilleur réalisateu­r au festival de Chelsea à New York. Le film raconte l’histoire d’une bande de jeunes du quartier lausannois des Boveresses qui ont imaginé ensemble l’écriture d’un scénario de cinéma, projet créatif leur permettant de s’évader d’un quotidien familial pesant. Une fois le script terminé, ils se sont tournés vers le travailleu­r social de leur commune qui les a encadrés et aidés dans la poursuite de leur rêve, à savoir contacter un producteur en plein festival du film à Cannes. Il s’agit d’une riche aventure d’une grande volonté nourrie à chaque instant du rêve en quoi les jeunes garçons croient. Tourner un film d’action digne du grand cinéma hollywoodi­en, ces sept jeunes de la banlieue lausannois­e ont dû revoir quelque peu leurs exigences à la baisse après avoir été conseillés par Eduardo Peris, travailleu­r social sur lequel ils ont pu compter tout au long de cette folle aventure. Plutôt que de rechercher de l’action à tout prix, il leur a proposé de s’inspirer de leur quelquecus prêts propreet à déterminés,improviser,chose histoireau­x gens. pourfont les appel Convain- raconterje­unes,au réalisateu­r suisse Frédéric Baillif, un habitué des documentai­res. En ayant cette idée précise en tête, toute l’équipe s’engage avec passion dans le tournage. Résultat : une oeuvre à la limite du documentai­re, la réalité submerge à chaque scène et une belle complicité entre les protagonis­tes s’est créée au fil des scènes. Le film est parvenu à émouvoir le public en mélangeant subtilemen­t réalité et fiction. A la limite du documentai­re, «Tapis Rouge» véhicule un message d’espoir, et prouve avec authentici­té que le rêve appartient toujours à ceux qui y croient vraiment ! Rappelons que le programme du festival continue avec d’autres films à découvrir tels que : Irréprocha­ble, de Sébastien Marnier, avec Marina Foïs (nominée aux Césars 2017 pour le prix de la meilleure actrice) et Jérémie Elkaïm. En présence de Sébastien Marnier, aujourd’hui à 18h30 à Institut Français de Tunisie et demain à 19h au CinéMadart (Carthage) suivi de l’avant-première de Première tunisienne (Fiction. 2016). Iqaluit, de Benoît Pilon aura lieu lundi 27 mars à 18h30 à Institut français de Tunisie suivi d’avant-première- Première tunisienne (Fiction. 2017) « Aujourd’hui » d’Alain Gomis (Sénégal) aura lieu mardi 28 mars à 19h au CinéMadart à Carthage. L’étranger, de Niki Iliev (2012) aura lieu mercredi 29 mars à partir de 18h30 à Institut français de Tunisie. Nous trois ou rien, de et avec Kheiron (2016) aura lieu jeudi 30 mars à 19h à Institut français de Tunisie. La Cour de Babel, un documentai­re (2013) de Julie Bertuccell­i aura lieu le vendredi 31 mars à partir de 16h45 à Institut français de Tunisie. Iqaluit de Benoît Pilon suivi d’avant-première-Première tunisienne (2017) seront projetés le samedi 1er avril à partir de 19h au CinéMadart de Carthage. La clôture du Fetival aura lieu le dimanche 2 avril à partir de 19h00 avec la projection de « Mimosas, la voix de l’Atlas » d’Oliver Laxe, un film marocain, français, espagnol, qatari avec Ahmed Hammoud, Shakib Ben Omar, Said Aagli (Grand prix Nespresso, semaine de la critique 2016). Un événement cinématogr­aphique qui vaut le détour !

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Scène du film documentai­re suisse Tapis rouge des réalisateu­rs genevois Frédéric Baillif et Kantarama Gahigiri à l’ouverture du Festival du film francophon­e à Tunis

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