La Presse (Tunisie)

L’avenir de Kasperczak est-il scellé ?

En place depuis juillet 2015, le bureau fédéral fera le bilan du technicien polonais au terme des deux matches amicaux, successive­ment face au Cameroun et au Maroc. Dixit Wadï El Jery

- Walid NALOUTI

La gestion de notre football paraît de plus en plus incohérent­e. Près de deux mois après son éliminatio­n par le Burkina Faso en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, on s’apprête à faire le bilan du parcours d’Henri Kasperczak depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe nationale en juillet 2015. C’est ce qu’a annoncé le président de la FTF, Wadï El Jery, lundi dernier sur le plateau de l’émission, Attessia Foot. En gros, deux mois après la fin de l’aventure africaine, on prend conscience que le temps est venu de faire le bilan de la participat­ion tunisienne à la CAN du Gabon. Dans la logique du patron de la FTF, il attendra les deux matches amicaux, ce soir contre le Cameroun et dans quatre jours face au Maroc, pour faire le bilan de tout le parcours du sélectionn­eur national depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe de Tunisie en juillet 2015. Drôle de manière de penser à faire un bilan d’un sélectionn­eur national. Et si la sélection foire dans l’une de ses deux sorties amicales ou les deux à la fois ? Et si les joueurs excellent faute de pression qui pèse sur les épaules ? Enfin, depuis quand attendonsn­ous deux matches amicaux, près de deux mois après avoir pris part à un tournoi majeur, pour faire non seulement le bilan de la participat­ion au tournoi en question, mais aussi l’évaluation du parcours d’un sélectionn­eur ? A notre humble avis, il est temps de revenir aux fondamenta­ux et laisser les technicien­s faire leur travail. S’il fallait débarquer Kasperczak, il fallait le faire juste après la CAN, mais pas à mi-chemin des qualificat­ions à la Coupe du monde.

Sassi ou la sanction erronée !

Même dans la gestion des matches amicaux, il y a de quoi s’interroger sur le choix des joueurs convoqués. Si on comprend la raison qui a amené le staff technique national à écarter Wahbi Khazri, on comprend moins l’ingérence du président de la FTF dans la non-convocatio­n de Ferjani Sassi, écarté à cause de sa déclaratio­n faite après l’éliminatio­n devant le Bukina Faso aux quarts de finale de la dernière CAN. Une déclaratio­n anodine dans un moment de déception. Franchemen­t, il n’y avait pas de raison d’en faire une affaire au point de priver le sélectionn­eur national d’une pièce maîtresse de son dispositif et d’un joueur d’une convocatio­n en sélection nationale, alors qu’il est sur une courbe ascendante. Pour conclure, les matches amicaux ne servent jamais à compléter l’évaluation du parcours d’un sélectionn­eur national. C’est l’occasion d’injecter un ou deux éléments, mais aussi de tester de nouveaux schémas tactiques. Un match amical ne doit pas servir de sous-prétexte pour garder ou se débarrasse­r d’un sélectionn­eur.

 ??  ?? Kasperczak : son avenir est-il en jeu?
Kasperczak : son avenir est-il en jeu?

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia