A nous l’afrique !
La tournée africaine de Youssef Chahed, qui s’est prolongée trois jours durant, l’a mené au Niger, au Burkina Faso puis au Mali. Accompagné de plus de quatre-vingts opérateurs économiques conduits par leur présidente, Wided Bouchamaoui, Chahed aura montré, de par les résultats auxquels elle a abouti, qu’il existe une opportunité réelle pour que la Tunisie exporte son expertise et son savoir-faire en Afrique, conquière des marchés qui ne demandent qu’à être conquis et se débarrasse des contraintes, vraies ou fausses, qui l’obligeaient jusqu’à présent à traiter avec les marchés européens et à subir leur diktat.
Aujourd’hui, la Tunisie a réussi à ouvrir une brèche dans cette culture d’échanges économiques et commerciaux qui n’a que trop duré et qui faisait que notre pays commerçait exclusivement avec l’Europe et que nos investisseurs cherchaient presque automatiquement des partenaires en France, en Allemagne, en Italie, voire aux Etats-Unis.
Le choix africain de la Tunisie pourrait suggérer à certains partenaires européens de renforcer leur partenariat avec notre pays et concrétiser leurs promesses d’investissements.
En parallèle, nos frères africains, dont la plupart reconnaissent ce que la Tunisie a fait en leur faveur pour qu’ils accèdent à l’indépendance, ne manquent aucune occasion pour affirmer que leurs pays, leurs marchés nous sont ouverts et que leurs opérateurs sont disposés à tisser des partenariats gagnant-gagnant avec nos hommes d’affaires en tirant profit de notre expérience, de la position géographique de notre pays et de la compétence avérée de nos cadres.
Ainsi, Youssef Chahed et ses accompagnateurs ont-ils le mérite de faire le premier pas pour que l’Afrique nous revienne et pour que nous revenions à l’Afrique.
l’ouverture sur le marché africain s’annonce comme une nouvelle donne pour les promoteurs tunisiens qui, en investissant et en exportant leur savoirfaire, peuvent jouer le rôle de locomotive pour la relance de l’économie nationale.