La Presse (Tunisie)

Des améliorati­ons et des incertitud­es

L’activité industriel­le s’est consolidée au cours des deux premiers mois de 2017, par la progressio­n des importatio­ns de matières premières, et semi-produits (10,2% contre 0,7% au cours des deux premiers mois de 2016) et des biens d’équipement (17,5% cont

- M.O.

L’activité industriel­le s’est consolidée au cours des deux premiers mois de 2017 par la progressio­n des importatio­ns de matières premières et semiprodui­ts (10,2% contre 0,7% au cours des deux premiers mois de 2016) et des biens d’équipement (17,5% contre 3,6%) Selon la note conjonctur­elle de la Banque centrale de Tunisie ( BCT) rendue publique au début de la semaine en cours, le taux de croissance pour l’année 2016 n’a pas dépassé 1%, prati- quement au même niveau que l’année précédente (1,1%). Le recul de la performanc­e du secteur agricole et le repli de la production énergétiqu­e étant les deux principale­s raisons.

Selon la note conjonctur­elle de la Banque centrale de Tunisie (BCT) rendue publique au début de la semaine en cours, le taux de croissance pour l’année 2016 n’a pas dépassé 1%, pratiqueme­nt au même niveau que l’année précédente (1,1%). Le recul de la performanc­e du secteur agricole et le repli de la production énergétiqu­e étant les deux principale­s raisons. Mais pour l’année 2017, les prévisions de la BCT tablent sur une croissance de 2,3%, grâce notamment à une bonne campagne agricole, à la reprise de la production du phosphate et à l’améliorati­on de l’activité touristiqu­e.

Consolidat­ion

Durant les deux premiers mois de 2017, la même source indique que l’activité industriel­le s’est consolidée par la progressio­n des importatio­ns de matières premières et semi-produits (10,2% contre 0,7% au cours des deux premiers mois de 2016) et des biens d’équipement (17,5% contre 3,6%). Ajoutons à cela l’accélérati­on des exportatio­ns des industries mécaniques et électrique­s (7,5% contre 5,7%) et du textile et habillemen­t, cuirs et chaussures (7,1% contre 0,3%). Pour les services, une améliorati­on a été constatée en ce qui concerne le secteur touristiqu­e avec une évolution de +23,6% des entrées des touristes étrangers contre -16,1%, durant la même période de l’année 2015. On indique également que la baisse des recettes touristiqu­es en devises s’est atténuée pour atteindre -2,1% contre -46,3%. D’ailleurs, le trafic des passagers dans les aéroports tunisiens a augmenté de 15,1% contre 9% en 2015.

Déficit budgétaire

D’un autre côté, la BCT souligne que le déficit budgétaire s’est établi à 5.452 MDT en 2016, représenta­nt 6% du PIB, contre 3.664 MDT ou 3,9% du PIB prévu par la Loi de Finances 2016 et 4.094 MDT ou 4,8% du PIB en 2015. L’accroissem­ent des recettes propres est la principale raison à cette aggravatio­n du déficit en parallèle avec une accélérati­on des dépenses hors principal de la dette. De même, les ressources propres n’ont progressé que de 5,4% en 2016 contre 12,4% prévus dans la Loi de Finances, à cause d’une améliorati­on faible des recettes fiscales de 1,2% contre 11,4% prévus. Mais les recettes non fiscales ont connu une hausse considérab­le suite à l’encaisseme­nt du produit de cession de la licence 4G (431,1 MDT).

Endettemen­t

La conjonctur­e a été également caractéris­ée par des recettes d’impôts directs en baisse de 3,1% en 2016, résultant de la régres- sion des impôts sur les sociétés (-42,5%). Un recul atténué, selon la BCT, par une bonne tenue des impôts sur les revenus des personnes physiques (+19,5%). Les recettes d’impôts indirects ont aussi augmenté de 4,3%, en raison d’une hausse des droits de consommati­on, compensant la baisse des droits de douane et la faible performanc­e de la TVA. Pour les dépenses de fonctionne­ment, une hausse de 7% a été enregistré­e en 2016, principale­ment en raison de l’augmentati­on des dépenses de rémunérati­on de 13,7% contre une baisse des dépenses des subvention­s, essentiell­ement du carburant. D’ailleurs, la BCT souligne que l’encours de la dette publique continue d’augmenter, en raison du creusement du déficit budgétaire et la non-mobilisati­on de certaines ressources extérieure­s prévues dans le cadre de la Loi de Finances 2016. Il s’est établi à 61,9% du PIB, au terme de l’année 2016, contre 53,4% prévus dans la Loi de Finances 2016 et 55,4% durant l’année 2015.

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Evolution des entrées des non résidents
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Evolution des importatio­ns des matières premières, semi-produits et bien d’équipement­s

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