Laâbidi ou l’éternel recommencement !
Peut-il avoir la même réussite que celle qu’il a eue au cours des années 90?
Le retour de l’enfant du club, Khemaies Laâbidi, pour prendre les destinées de la JSK a défrayé la chronique. Les fans aghlabides retiennent l’empreinte de cet entraîneur et ses performances avec la Chabiba (artisan d’un parcours honorable en championnat, dauphin du champion de Tunisie en 1992 et finaliste de la Coupe de Tunisie en 1996). Mais ce qui est certain, c’est que l’arrivée de Laâbidi à la tête de la JSK a suscité, d’ores et déjà, un engouement et une satisfaction remarquables auprès des joueurs et du public aghlabides. Affable, disponible, souriant et sincère, Laâbidi a toujours affiché son attachement au travail collégial, vu sa nature d’homme à la fois simple, cordial, jovial et foncièrement humain.
Que peut-il faire seul?
Depuis son arrivée, il a retrouvé un équilibre malgré la modestie du groupe. Dans un premier temps, il a évité la relégation directe. Il a vite retrouvé des solutions réussies et il a glané 9 points au cours des sept rencontres disputées en phase du play-out. Un bilan meilleur que celui de l’équipe au début de la saison. Il a lancé les jeunes du cru, comme Hleli, Frioui et Jelliti. Il a redonné le goût du jeu à Korbi, Ghannem, Laâmari et Bacha. Les dirigeants aghlabides et les supporters savent bien que Khemaïes Laâbidi ne dispose pas d’une baguette magique pour résoudre en un tour de main tous les pro- blèmes qui se sont accumulés depuis bien des années et que personne n’a pu ou voulu dénouer de façon radicale. Ce n’est pas une question de changement d’entraîneur qui va sauver l’équipe. Le problème majeur demeure le choix d’une bonne formule. Ces joueurs manquant de maturité, de discipline tactique, ne suivent guère une hygiène de vie qui sied aux sportifs du haut niveau. A ajouter les soucis budgétaires à cause du retard du virement des arriérés des joueurs. Il est à rappeler que les camarades de Kalaï sont en grève depuis jeudi. L’équipe s’attend à des rencontres difficiles dans le cadre de la phase retour. Les dirigeants ne font que répéter les mêmes promesses de régler leurs engagements financiers. Khemaies Laâbidi a été mis sur un siège éjectable et on risque de le faire sauter sous prétexte que le club n’a pas confirmé les bons résultats sous sa houlette. Bref, la JSK est en difficulté technique et administrative, et seule la conjonction des efforts des supporters et des dirigeants peut améliorer sa situation actuelle. Attendons un miracle !
Mohamed Sahbi CHAFRA
La dernière consécration date de 1994. Cette année-là, l’équipe de La Marsa avait remporté son cinquième trophée de la Coupe de Tunisie au terme d’une finale très disputée face à l’Etoile Sportive du Sahel. Le palmarès de l’Avenir Sportif de La Marsa s’est arrêté en 1994. Depuis, le club banlieusard a alterné le bon et surtout le moins bon. En 2005, l’ASM a disputé la Coupe de la Confédération sous la houlette de Ali Selmi. Après cette année de gloire, est venu le temps de la désillusion. Le club marsois a touché le fond en chutant en deuxième division à l’issue de la saison 2008/2009. Huit ans après, l’Avenir Sportif de La Marsa se trouve dans une situation similaire puisqu’il joue son maintien parmi l’élite.
Peu de sponsors s’y intéressent
Ce que bon nombre de supporters et de passionnés de football oublient souvent, c’est que dans le football moderne, aucun manager, même le plus chevronné, ne peut aller loin avec une équipe dont les finances battent de l’aile. Le championnat tunisien ne déroge pas à cette règle essentielle du football professionnel. Or, nos clubs qui disputent les Ligues 1 et 2, dites professionnelles, ont des statuts d’associations omnisports. En somme, des clubs amateurs qui veulent malgré tout jouer aux Tombeur surprise en mars d’Issa Hayatou à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad assure qu’il s’érigera «contre l’interférence politique» dans le football du continent, et que «des changements administratifs et financiers» s’imposent, et ce, dans un entretien accordé à l’AFP en marge d’une visite à Johannesburg. A une question sur la suspension du Mali de toutes compétitions internationales pour ingérence politique, Ahmad Ahmad s’est, en effet, montré tranchant. «On ne peut pas se permettre d’accepter ce genre d’interférences, car ça nuit au développement du football dans la région. On ne peut pas développer le football en Afrique sans les gouvernements, mais on ne peut pas accepter l’interférence gouvernementale. Car l’objectif ce n’est pas seulement la performance, c’est aussi l’éducation de la jeunesse africaine à travers le football» , a-t-il dit. Concernant les changements qu’il va apporter à la tête de la CAF, après des décennies sous la présidence Hayatou, le nouveau patron du football africain a affirmé que son programme propose «des changements au niveau de la gestion administrative et financière» , car la CAF, a-t-il dit, «manque de transparence, sa gouvernance est mauvaise en raison des interférences dans le processus de décision» . «Tout ça va s’arrêter très vite. Vous jugerez la différence», a-t-il affirmé. Revenant sur sa position quant à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations en été et non plus en hiver, le président de la CAF a affirmé qu’il va prendre en considération toutes les opinions sur ce sujet, soulignant qu’il «faudra prendre une décision qui sera bonne pour la confédération, pas juste ce qui arrange son comité exécutif». Interrogé sur l’impact de porter à 9 le nombre de places africaines au Mondial à partir de 2026 sur les performances africaines, Ahmad n’a pas exclu l’existence de «la loi du nombre» , mais il a tenu à rappeler les exploits des pays africains lors des championnats du monde des jeunes.