Un public en or
On a pensé que les mauvais résultats du CAB allaient se répercuter sur l’affluence du public «jaune et noir» dans les gradins. Eh bien, au contraire, on s’est serré les coudes et tout le monde se sent concerné par la situation actuelle du club phare de la capitale du Nord. A vrai dire, ce n’est pas nouveau. L’on se rappelle encore la saison 2006-2007 lorsque le CAB végétait dans les profondeurs du classement et se débattait pour éviter la relégation. Les supporters cabistes, par milliers, n’ont pas cessé de soutenir leur équipe favorite. A domicile ou en déplacement, ils étaient toujours là, jeunes et moins jeunes, à parcourir des centaines de kilomètres. A les voir encourager les joueurs, on a facilement la chair de poule. Quelle passion ! Quel amour !
Un amour infini
Ce public est fou mais adorable en même temps. C’est qu’à Bizerte, il y a la plage et le CAB. Il ne faut pas donc s’étonner de voir les Bizertins parler en permanence de sport et particulièrement de football. Ça meuble le temps ! Les différents groupes de supporters sont solidaires. On ne trouve pas de divisions. Tous pour un, un pour tous est la devise… On a du mal à croire que le CAB se trouve dans une situation de relégable. Alors tout le monde pousse, pousse en espérant le mener à bon port. A Menzel Abderrahmane, lors de la dernière journée du play-out, on était surpris de voir le terrain Hmaïed-El Moujahid bondé de monde et les toits des maisons alentour affichaient complet. Le match contre la JSK s’est soldé par un nul (1-1). Pas une pierre n’a été jetée. Le public cabiste est éga- lement connaisseur en football, le CAB n’était pas percutant. Les Kairouanais avaient été applaudis pour leur réalisme. C’est tout simplement un public en or. Seulement, il n’aime pas les deux poids, deux mesures…