L’heure de vérité
La trêve paraît bien longue pour le club minier qui ne jouera son prochain match que le mercredi 19 avril.
En attendant une reprise qui s’annonce particulièrement délicate avec deux sorties plus difficiles l’une que l’autre face aux frères ennemis tunisois, le Club Africain puis l’Espérance, à Radès, l’equipe du Sud-Ouest tente tant bien que mal de meubler cette énième trêve de la saison. Pour rester compétitifs, les copains de Mohamed Jemaâ Khelij doivent se soumettre aux incontournables matches-tests. Le premier de cette trêve sera joué cet après-midi à partir de 14h00 au centre Mouradi de Sousse contre le club de Ligue 1 algérienne, l’Entente Sportive de Sétif. Profitant du fait que le championnat algérien fait, également, relâche, Sétif effectue actuellement un stage du côté de la Perle du Sahel. «L’Aigle noir» est leader détaché du championnat d’Algérie avec 47 points après 24 journées, contre 38 pour son poursuivant, l’USM Bel Abbès. Les coéquipiers de l’ancien attaquant du Club Africain, Abdelmoumen Djabou, revenu à 30 ans dans son club d’origine, représentent actuellement tout ce qui se fait de mieux au niveau de la compétition algérienne. «C’est un ensemble costaud, se réjouit le coach métlaouien, Mohamed Kouki, lequel se trouvait depuis lundi dernier à Sousse pour les besoins d’un stage de recyclage des entraîneurs. Le coach sétifien, Kheireddine Medoui, fait cette saison du bon travail à la tête d’un ensemble très expérimenté. Je ne sais pas si mon équipe aura par la suite l’occasion de livrer un autre match amical. Il nous manque des sparring-partners disposés à nous donner la réplique. Personnellement, je voudrais bien programmer un test supplémentaire avant la reprise».
Cascade de blessures
Un des tout premiers soucis de l’heure consiste en la multitude de blessures occasionnées par le tartan catastrophique du terrain de la ville minière. Le dernier à en payer les frais a été le latéral gauche Achraf Zouaghi qui a contracté une lésion méniscale, à l’occasion du dernier match perdu face à l’Etoile Sportive du Sahel (0-1). Il en aura pour trois semaines de repos, et manquera par conséquent à l’appel lors des deux prochains déplacements à Radès, contre le CA puis l’EST. Ce nom vient s’ajouter à celui d’Aymen Ayari, qui manque à l’appel depuis quatre mois déjà, Khaled Gharsellaoui, Saddam Ben Aziza, Borhène Lahkimi... qui ont tous dû payer le tribut d’une pelouse infâme. Zouaghi sera naturellement remplacé par Foued Timoumi. «Celui-ci est suffisamment compétitif, estime son entraîneur Kouki. Toutefois, point de vue contribution offensive, Zouaghi est supérieur» . Il faut arrêter l’hémorragie en changeant le revêtement de la pelouse par une autre synthétique de dernière génération. Les travaux n’ont pas toujours démarré en raison de problèmes inhérents à l’appel d’offres.
«Une dernière chance»
Encore un match décisif qui attend les Métlaouiens dès la reprise, mercredi prochain. «Notre objectif reste la troisième place, souligne Mohamed Kouki. La défaite at home contre l’ESS nous a fait perdre une partie de nos chances d’atteindre cet objectif. Face au Club Africain, ce sera pratiquement notre dernière chance. Le plus encourageant dans l’affaire, c’est que nous possédons un ascendant psychologique sur les Clubistes que nous avons battus trois
fois sur quatre. En revanche, nous attendons toujours notre première victoire devant l’Espérance de Tunis. Je dois compter avec la trêve qui nous a beaucoup gênés. Alors que nos adversaires directs disputaient leurs rencontres de Coupe d’Afrique, nous étions astreints à conclure de simples matches amicaux. Déjà, la trêve précédente a coupé net notre élan. Nous restions alors sur deux victoires face à l’USBG et au CSS. Il n’est jamais facile de meubler deux mois d’arrêt de compétitions. A fortiori dans notre cas» , déplore le patron technique de l’ESM.
Une trêve précaire
Sur le front des émoluments revenant aux joueurs, c’est également la trêve. Un salaire en retard sur trois a été versé juste avant le match contre l’ESS, avec la promesse du bureau de Boujelel Boujelel de s’acquitter du reste avant la sortie de Radès devant le CA. Visiblement, il faudra attendre un peu plus tard, ce qui rend «la trêve sociale» observée actuellement des plus précaires.