Non à l’instrumentalisation politique
Des partis politiques insistent sur le caractère pacifique des mouvements de protestation et rejettent les tentatives de récupération à caractère politique
Plusieurs partis politiques se sont déclarés, hier, contre toute «instrumentalisation» des mouvements de protestation dans les régions à des fins politiques. Ils ont également appelé le gouvernement d’union nationale à agir pour satisfaire les revendications «légitimes» des manifestants.
Plusieurs partis politiques se sont déclarés, hier, contre toute «instrumentalisation» des mouvements de protestation dans les régions à des fins politiques. Ils ont également appelé le gouvernement d’union nationale à agir pour satisfaire les revendications «légitimes» des manifestants. D’autres partis ont, toutefois, réaffirmé dans des communiqués séparés leur appui aux protestataires qui réclamaient leur droit à l’emploi et au développement mettant en garde contre une politique «d’atermoiement» et de «tergiversation» poursuivie par le gouvernement face aux demandes sociales. Dans une déclaration, hier, à la TAP, le président du groupe parlementaire Ennahdha, Noureddine Bhiri, a dit comprendre les revendications légitimes des manifestants jugeant, toutefois, indispensable de donner une chance au gouvernement Youssef Chahed. Le groupe parlementaire de Nida Tounès a réitéré son appui au gouvernement d’union nationale, soulignant la nécessité d’apporter un soutien politique au gouvernement Youssef Chahed. Le groupe a également appelé à la mise en oeuvre des mécanismes de solidarité gouvernementale prévus par le « Document de Carthage». Le parti de l’Union patriotique libre (UPL) a dit soutenir les revendications des manifestants, toutes catégories confondues. Il a dans ce sens exprimé son appui aux mouvements de protestations observés par les étudiants en droit à Tunis appelant le gouvernement à agir face à leurs demandes. Le parti AlMoubadara a indiqué qu’il suit avec grande préoccupation l’évolution des protestations dans les régions en cette étape délicate que connaît le pays. Al-Moubadra a insisté sur le caractère pacifique qui devait caractériser les mouvements de protestation, exhortant les partis signataires du Document de Carthage et les partis représentés au parlement à se mettre autour de la table de dialogue pour trouver une issue à cette crise. Pour sa part, le parti Al -Joumhouri a plaidé, hier, en faveur d’un nouveau dialogue orienté vers l’évaluation de l’action du gouvernement et l’élaboration d’un programme efficace.