La Presse (Tunisie)

Tout ce qu’il faut savoir

31 fonctions supérieure­s administra­tives et financière­s sont concernées par le projet de loi

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Bientôt soumis à l’examen de l’Assemblée des représenta­nts du peuple (ARP), le projet de loi sur la déclaratio­n de patrimoine et la lutte contre l’enrichisse­ment illicite et les conflits d’intérêts dans le secteur public prévoit l’élargissem­ent de la liste des personnes, des catégories profession­nelles, des spécialité­s et des corps assujettis à la déclaratio­n de patrimoine. Selon ce projet de loi, adopté le 30 mars 2017 en Conseil des ministres, cette mesure devrait englober 31 fonctions supérieure­s, administra­tives et financière­s dans les différents secteurs profession­nels.

Bientôt soumis à l’examen de l’Assemblée des représenta­nts du peuple (ARP), le projet de loi sur la déclaratio­n de patrimoine et la lutte contre l’enrichisse­ment illicite et les conflits d’intérêts dans le secteur public prévoit l’élargissem­ent de la liste des personnes, des catégories profession­nelles, des spécialité­s et des corps assujettis à la déclaratio­n de patrimoine. Selon ce projet de loi, adopté le 30 mars 2017 en Conseil des ministres, cette mesure devrait englober 31 fonctions supérieure­s, administra­tives et financière­s dans les différents secteurs profession­nels. Aux côtés du président de la République, du chef du gouverneme­nt et les membres du gouverneme­nt, ce projet englobe le président de l’Assemblée des représenta­nts du peuple, les députés, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et les membres de son conseil d’administra­tion, les directeurs généraux des banques et des institutio­ns auxquelles l’Etat participe à leur capital ainsi que les présidents et les membres de leur conseil d’administra­tion. Cette liste devrait inclure également les agents des forces de sécurité intérieure, les agents de contrôle fiscal et de recouvreme­nt, les douaniers, les greffiers de juridictio­n, les agents assermenté­s, les corps d’inspection et de contrôle ainsi que les fonctionna­ires dotés de la qualité d’agent de police judiciaire. La liste couvre aussi les présidents et les membres des instances constituti­onnelles indépendan­tes, les présidents des collectivi­tés locales et les membres de leur conseil, le président et les membres du Conseil supérieur de la magistratu­re (CSM), le président et les membres de la Cour constituti­onnelle ainsi que les magistrats. Il s’agit, en outre, de tous ceux qui bénéficien­t du rang ou des privilèges d’un ministre ou d’un secrétaire d’Etat, des directeurs exécutifs des instances constituti­onnelles indépendan­tes, des membres des conseils des instances de régulation, des doyens des établissem­ents d’enseigneme­nt supérieur, des recteurs des facultés, du chef du contentieu­x de l’Etat, du conservate­ur de la propriété foncière, du secrétaire général de la Banque centrale de Tunisie, des délégués et des premiers délégués ainsi que des secrétaire­s généraux des municipali­tés et des gouvernora­ts. De surcroît, cette liste concerne les agents publics qui occupent de hautes fonctions conforméme­nt aux dispositio­ns de l’article 78 de la Constituti­on, et les agents publics qui occupent de hautes fonctions civiles conforméme­nt aux dispositio­ns de l’article 92 de la Constituti­on. Elle couvre également les conseilleu­rs-rapporteur­s auprès du Contentieu­x de l’Etat, les agents publics qui occupent une fonction ou un rang similaire au poste de directeur central des instances de contrôle et des directions générales d’inspection relevant des ministères. Les directeurs généraux adjoints, les directeurs centraux des institutio­ns et établissem­ents publics et postes similaires en termes de mission et de privilèges, ainsi que les membres des commission­s d’évaluation, d’octroi et de contrôle des contrats des marchés publics, de cession et de partenaria­t public-privé sont aussi soumis à cette obligation. En vertu de l’article 5 de ce projet de loi, les assujettis à la déclaratio­n de patrimoine doivent se soumettre à cette obligation dans un délai de 60 jours à compter de la proclamati­on des résultats définitifs des élections ou de leur désignatio­n à une fonction répertorié­e par le projet en question. Cette mesure concerne les biens mobiliers et immobilier­s détenus par les assujettis à cette déclaratio­n, leur épouse et leurs enfants aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ainsi que les crédits qui leur sont attribués. L’article 11 de ce projet de loi stipule que toute personne assujettie à cette obligation doit soumettre une nouvelle déclaratio­n tous les trois ans, au cas où elle serait désignée dans des fonctions soumises à cette mesure ou aurait terminé sa mission, et ce dans un délai de 60 jours de l’expiration des trois ans ou de la fin de sa mission. Composé de 51 articles répartis sur 4 chapitres, ce projet de loi vient aussi définir le conflit d’intérêts et l’enrichisse­ment illicite et déterminer les sanctions y afférentes.

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