La Presse (Tunisie)

Voilà pourquoi les jeunes Tunisienne­s veulent émigrer

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Pas moins de 48,3% des raisons poussant les jeunes Tunisienne­s à l’émigration sont liées aux conditions économique­s, révèle une étude récente du Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (Cawtar). Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet Sahwa visant à explorer les perspectiv­es et les opportunit­és offertes à la jeunesse dans cinq pays arabes du bassin méditerran­éen (Algérie, Egypte, Liban, Maroc et Tunisie) dans un contexte de transition sociale, économique et politique.

Pas moins de 48,3% des raisons poussant les jeunes tunisienne­s à l’émigration sont liées aux conditions économique­s, révèle une étude récente du Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (Cawtar). Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet Sahwa visant à explorer les perspectiv­es et les opportunit­és offertes à la jeunesse dans cinq pays arabes du bassin méditerran­éen (Algérie, Egypte, Liban, Maroc et Tunisie) dans un contexte de transition sociale, économique et politique. Elle révèle également que 33,5% des jeunes femmes cherchent à émigrer en quête d’aventure et de découverte, et pour changer de mode de vie. Plusieurs sujets liés à l’autonomisa­tion des jeunes ont été examinés dans ce rapport, à l’instar de l’emploi, l’émigration, l’enseigneme­nt, la culture et la participat­ion civile. S’agissant du volet culturel, l’étude met l’accent sur la discrimina­tion dont les jeunes sont victimes, notamment la discrimina­tion basée sur le genre et les disparités sociales dues à la distributi­on régionale. En comparaiso­n avec les jeunes des régions enclavées, les jeunes des grandes villes et des villes côtières bénéficien­t de plusieurs espaces dédiés au divertisse­ment et aux activités culturelle­s, note l’étude. Selon la même source, les jeunes filles rencontren­t plus de difficulté­s à fréquenter les maisons de jeunes ou à exercer certaines activités culturelle­s. S’agissant de la participat­ion des jeunes, l’étude souligne la nécessité d’ouvrir de nouvelles perspectiv­es pour renforcer la participat­ion citoyenne des jeunes en les impliquant d’une manière effective dans les débats publics ou au sein des cercles de prise de décision. La discrimina­tion basée sur le genre reste, affirment encore les résultats de l’étude, l’un des plus importants obstacles à la participat­ion des jeunes filles à la vie publique, en plus des difficulté­s qu’elles rencontren­t face au manque d’opportunit­és. Dans le cadre du projet «Sahwa» financé par l’Union européenne, le centre Cawtar participe avec 12 autres centres de recherche et facultés dans l’élaboratio­n d’études et de recherches qualitativ­es et quantitati­ves en vue d’identifier l’impact du genre sur les réformes nécessaire­s pour limiter l’inégalité homme-femme.

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