La rage de vaincre !
Les Cabistes se rebiffent et sortent du magma des profondeurs du classement.
Rien ne vaut un meilleur stimulant pour la suite de la compétition en ce qui concerne le play-out qu’une victoire qui a mis longtemps à être réalisée. C’est désormais fait depuis dimanche dernier au stade Hmaïed-El Moujahid à Menzel Abderrahman. Le CAB a empoché trois points précieux qui lui permettent de se repositionner dans le classement, accédant à cette occasion à la 4e place. C’est que l’opération sauvetage est bien entamée et, du coup, le moral se trouve rehaussé. Le match entre Bizertins et Hammam-Lifois a tenu en haleine le public 90 minutes durant. On a remarqué dès le départ que côté CAB, cette foisci, il n’était plus question de laisser filer des points. Le staff technique, de crainte de déstabiliser les automatismes à peine assimilés, a reconduit pratiquement la même formation qui a joué contre la JSK, lors de la dernière journée, si l’on excepte la titularisation de Ben Wannès à la place de Hadhria, blessé au dernier moment. Contre le CSHL, on a vu des Cabistes volontaires à souhait, bien organisés dans l’aire de jeu avec un Ben Sghaïer au four et au moulin, distillant des passes lumi- neuses aux attaquants qui n’ont pas su les exploiter d’une manière efficace. N’est-ce pas Ben Wannès et Médina ? Mais à force d’essayer, de harceler l’arrière-garde du CSHL, les locaux ont fini par marquer par l’intermédiaire de l’omniprésent Ben Sghaïer. La pression était tellement énorme que Marouène Tej n’a pas trouvé mieux que de provoquer Chiheb Zoghlami. Dans la confusion qui s’en est suivie, l’arbitre expulse Kanzari et Tej très tôt à la 18e minute. La partie a alors pris une nouvelle tournure par les remaniements effectués de part et d’autre. Au CAB, Lassaâd Dridi convertit Ben Wannès en latéral gauche, alors qu’en face, Kamel Zouaghi remplace Firas Issaoui par Mehrez Berrebah. Le jeu en a pâti un bon moment, le temps que tout le monde (re)trouve ses repères. Les Cabistes se sont vite adaptés à la situation et sont revenus à la charge en maîtrisant le jeu, notamment au milieu du terrain avec un Bilel Saïdani en récupérateur et Hamza Jlassi, qui a avancé d’un cran, en créateur. Le CAB domine, mais n’arrive pas à traduire son hégémonie concrètement. La meilleure illustration est cette belle action de Ben Sghaïer qui évite deux défenseurs adverses et tire à côté.
Le CSHL résiste
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le Hammam-Lifois Mahmoud Laâribi, jusque-là brillant, se blesse et cède sa place à Fabrice Onana à la 45’. Depuis, le CSHL subit le jeu, mais ne rompt pas grâce à un bon gardien de but, Hamza El Béhi, qui a effacé au moins deux buts certains devant Seifallah Hosni et Hamza Jlassi, maladroits. Mais cela ne veut nullement dire que les visiteurs sont restés les bras croisés. Ils sont restés menaçants en procédant par des contres rapides menés en cette deuxième période par le remplaçant de Zoghlami, Med Ali Mhadhebi, et les coups de pied arrêtés exécutés par Mossaâb Sassi, dont l’un a failli profiter à Alaeddine Bouslimi (89’). Le CAB a certes gagné, mais il a montré de nouveau qu’il manquait d’efficacité à l’approche des buts. Toutefois, ce qui est encourageant, c’est qu’il crée des occasions grâce au travail de sape de Hamza Jlassi et Ben Sghaïer. Le staff technique a encore du travail pour améliorer davantage ce compartiment de jeu. Quant au CSHL, qui a joué de malchance, il n’a pas à rougir de cette défaite. Nous ne terminerons pas sans féliciter les deux équipes pour leur fair-play malgré les expulsions de Kanzari et Tej.