Le défi agricole
Telles des herbes sauvages répandues sur des terres fertiles, la sécheresse qui sévit depuis quelques années a fortement altéré la production agricole, au moment où l’on se rend compte que l’autosuffisance alimentaire est une obligation stratégique, compte tenu des effets néfastes des changements climatiques sur l’agriculture et la nourriture du globe.
Les rapports des instances internationales sont alarmants quant aux menaces de famine qui planent sur plusieurs pays. Fort heureusement, la Tunisie n’en fait pas partie. Mais le défi est bien réel.
Des études précédentes ont recommandé à la Tunisie de ne pas trop miser sur ce secteur pour réaliser une croissance forte en faveur des secteurs agricole et des services. Lesquelles études se sont basées sur des données climatiques et objectives liées à l’état des lieux de la production agricole en Tunisie. D’où d’ailleurs l’investissement relativement faible dans ce domaine et la modeste contribution au PIB. Mais la crise des matières premières, entre autres alimentaires, et la baisse de l’offre mondiale en matière de céréales, doublée d’une crise économique et commerciale en Tunisie, ont nécessité une révision de certains choix…
Le nouveau code d’incitation à l’investissement prévoit de nouveaux encouragements pour l’investissement agricole, dans l’objectif de réaliser l’autosuffisance en céréales d’ici à dix ans. C’est ambitieux, mais c’est faisable et, par-dessus tout, incontournable…