La Presse (Tunisie)

« La loi électorale en vigueur est largement suffisante »

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Le président de l’Instance supérieure indépendan­te pour les élections (Isie), Chafik Sarsar, a assuré hier que le retard pris dans l’adoption du code des collectivi­tés locales ne peut aucunement être une entrave au processus électoral engagé.

Le président de l’Instance supérieure indépendan­te pour les élections (Isie), Chafik Sarsar, a assuré hier que le retard pris dans l’adoption du code des collectivi­tés locales ne peut aucunement être une entrave au processus électoral engagé. «La loi électorale en vigueur est largement suffisante», a-t-il expliqué, exhortant le parlement à pallier ce retard dans les plus brefs délais. Chafik Sarsar a, en outre, indiqué que le conseil de l’instance vient d’adopter six décisions à caractère réglementa­ire relatives au calendrier des élections, aux accréditat­ions, à l’inscriptio­n et aux candidatur­es, en prévision des prochaines élections municipale­s (décembre 2017). Ces décisions seront très prochainem­ent publiées dans le Journal officiel de la République tunisienne (Jort), a-t-il encore précisé dans une décla- ration à l’agence TAP, en marge d’une conférence sur: «L’expérience électorale tunisienne après la révolution», organisée à l’initiative du Centre de la ligue des Etats Arabes. Interrogé sur les démarches à venir pour l’Isie, il a fait savoir que l’identité visuelle des élections municipale­s est déjà définie et que la prochaine étape consiste à élaborer et à lancer les campagnes de sensibilis­ation au vote et à l’opération d’inscriptio­n des électeurs. Au cours de la conférence qu’il a donnée sur l’expérience électorale tunisienne et, notamment, ses acquis et ses défis, Chafik Sarsar a donné un aperçu des différents étapes ayant marqué le processus électoral, à savoir les élections de l’Assemblée nationale constituan­te en 2011 et les élections législativ­e et présidenti­elle en 2014. Il a rappelé la naissance de l’Isie comme instance indépendan­te, devenue rapidement constituti­onnelle suite à une prise de conscience quant au danger d’un éventuel retour à la dictature. Cette prise de conscience, a-t-il soutenu, a favorisé l’apparition de la notion de «culture des élections». «Forte d’un cadre juridique au diapason des standards internatio­naux et des dispositio­ns de l’article 126 de la Constituti­on qui lui confère toute la latitude requise en matière d’élections, l’Isie avait pour plus grand défi de veiller à la transparen­ce du processus électoral», a-t-il tenu à ajouter. Outre la diffusion des listes actualisée­s des candidats et la publicatio­n au Jort des différente­s rapports des bureaux régionaux et locaux de l’instances (33 mille rapports au total), l’Isie a veillé particuliè­rement à faciliter la tâche aux missions d’observatio­n internatio­nales et locales, a expliqué Chafik Sarsar.

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