La Presse (Tunisie)

Une leçon de persévéran­ce

La «belle» a tourné à la démonstrat­ion de l’Etoile du Sahel qui renoue trois ans après avec le sacre

- Taoufik HAJLAOUI Impression T.H.

La passation de pouvoir entre l’Espérance Sportive de Tunis et l’Etoile Sportive du Sahel a eu lieu. Les Etoilés sont de retour au-devant de la scène et retrouvent leur titre, le 9e. Devant leur public enthousias­te, les «Sang et Or» espéraient s’emparer du leadership national pour la troisième fois consécutiv­e, mais ils sont tombés de leur piédestal, se faisant battre sèchement par des rivaux survoltés, agiles et beaucoup plus confiants. Au coup du sifflet final, ce fut la délivrance, la liesse générale, l’explosion de joie et le bonheur du sacre. Les Etoilés ont surpris leurs adversaire­s et aussi le public par un visage complèteme­nt différent de celui de la finale retour dans leur fief. Marouène Garci et consorts ont démontré qu’ils ont vite tourné la page de l’échec de Sousse. Ils ont donné l’impression de réagir et répondre à l’exigence de la victoire. Ils se sont battus comme des lions. Les protégés de Nizar Chkili furent débordés par les actions rapides de l’adversaire, son anticipati­on et son énergie sur le terrain. L’évolution du jeu a été durant les deux premiers sets à l’avantage des Etoilés, très appliqués au contre et à la couverture et efficaces en attaque. Cela ne veut nullement dire que l’Espérance a baissé les bras. Au contraire, ses joueurs étaient agressifs en défense et créatifs dans la première zone, surtout avec l’entrée de Chokri Jouini pour égaliser à 19 partout un second set et creuser l’écart à un point 21-20, 22-21 puis 25-24. Mais ils ratèrent la balle du set. L’ESS, dans un sursaut rageur, sauta sur l’occasion et força la décision. L’entrée en force de l’EST au troisième set ne lui a plus permis de prendre le dessus jusqu’au 13e point. 8-6, 10-7 et 13-12. Les Espérantis­tes durent vite déchanter avec le réveil tonitruant des Etoilés qui passent la vitesse supérieure tout juste après avoir réalisé le premier avantage 14-13. L’ESS a été plus consistant­e, plus déterminée avec la capacité d’élever le jeu, de revenir vite à la charge quand l’adversaire parvient à égaliser ou à faire la différence. Mission accomplie et consécrati­on méritée. Foued Kammoun sut préparer sur tous les plans son équipe pour la «belle». Comment dès lors s’étonner de la force mentale des Etoilés pour franchir un pareil obstacle sans jamais faillir ? Un titre en attendant le doublé, soulignent les joueurs de l’Etoile qui insistent sur le soutien apporté par le comité directeur du club, par le président et les efforts des dirigeants de la section autour de Monem Ben Ali pour un apport au staff technique et aux joueurs sans faille, surtout dans les moments de doute.

Le palmarès de l’ESS

- Neuf titres de champion : 1995, 2000, 2001, 2002, 2006, 2011, 2012, 2014, 2017 - Sept coupes de Tunisie : 1995, 1998, 2001, 2006, 2008, 2015, 2016 - Deux titres de champion d’Afrique des clubs champions : 2001, 2002 - Deux titres de champion arabe des clubs 1995, 2015 - Trois titres de supercoupe de Tunisie : 2006, 2009 et 2010.

Foued Kammoun (entraîneur de l’ESS) :

«La finale ne se joue pas. Ce qui compte, c’est la victoire. Mes joueurs étaient au rendez-vous et au niveau des attentes. Certaines distractio­ns n’étaient pas permises. L’équipe a prouvé qu’elle pouvait mieux faire. Je tiens à remercier mes joueurs pour leur assiduité et leur applicatio­n. Concentron­s-nous maintenant sur la coupe».

Marouène Garci : retrouvée» «Confiance

«Nous n’avons rien laissé au hasard pour parvenir à ce sacre bien mérité. Il n’était pas question de louper la consécrati­on. L’équipe était condamnée à réagir après l’échec de Sousse. Chose faite et de belle manière. Je dédie ce trophée à toute la famille de l’Etoile et à tous les supporters qui ont cru en nos moyens et en nos chances de redorer le blason».

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