La Presse (Tunisie)

A qui profite le nul ?

Chacun des deux antagonist­es a alterné le bon et le moins bon pour se contenter finalement du nul, somme toute équitable.

- Changement­s appropriés Rachid AYADI

Sans désemparer, le CSS tout comme le CA ont cru en leurs chances de faire le break jusqu’au bout. De ce fait, la rencontre a tenu en haleine le public de chacun d’eux, venu nombreux pour soutenir ses «favoris» respectifs. D’ailleurs, dès le coup d’envoi des hostilités, le suspense a plané sur le cours du jeu, avec notamment un dispositif tactique qui accorde une grande importance aux mouvement offensifs. Sur ce plan, on a relevé la présence de deux avants de pointe de chaque côté. Ndoye et Marzouki du côté sfaxien, alors que de l’autre ce sont surtout Sabeur Khlifa et Darragi qui ont assumé ce rôle. Ce qui a contraint les deux entraîneur­s, Clausen et Ellili, à prendre des précaution­s spéciales pour endiguer leurs assauts respectifs, tout en cherchant à exploiter les couloirs à travers les montées de leurs latéraux. Le but réussi par le CSS à la 34e minute en est l’exemple, avec un Hamza Mathlouthi qui s’est «immixé» dans la zone défensive adverse et… a trompé de très près le gardien clubiste Farouk Ben Mustapha, d’un tir bien ajusté. Mokhtar Belkhither, pour sa part, a réussi à créer le danger à maintes reprises et, sans la vigilance du gardien Rami Jridi, le score aurait pu prendre une autre tournure.

L’attaque rapide, solution adoptée

L’entraîneur adjoint du CSS, Karim Dalhoum, a souligné après le match que cette option reposant sur l’attaque rapide à partir des ailes a permis aux siens de construire des actions offensives qui auraient pu apporter plus de chance aux mouvements visant à prendre à défaut le dispositif prudentiel des visiteurs sans la précipitat­ion dans le tir final de Marzouki et autre Nd’oye, peu en forme ce dimanche. Tous deux ont manqué de tonus et de clairvoyan­ce dans leurs essais au but. Et puis, Maher Hannachi, traînant encore les séquelles d’un étirement musculaire, n’a pas été ce dimanche au niveau escompté, manquant surtout de fraîcheur physique dans ses appels de balle et ses dédoubleme­nts.

Les rentrées de Oussama Amdouni et Houssem Habbassi au cours des trente dernières minutes de jeu ont donné plus d’impulsion aux mouvements offensifs des leurs. Et, sans l’omniprésen­ce de Ghazi Ayadi et Issam Dkhili qui ont réussi à monter des écrans défensifs bien appropriés, la rencontre aurait pu connaître une autre tournure. Sur ce plan, l’entraîneur clubiste, Chiheb Ellili, a précisé en fin de match que le score aurait pu tourner en faveur de l’une comme de l’autre des deux équipes, tant l’indécision a plané sur le cours du jeu, et le souci de vaincre qui a galvanisé chacun d’eux. Il a toutefois ajouté que l’occasion de scorer qui s’est présentée à son avant, Mathieu Rusiki, ne devait point être ratée, tant elle était propice pour «tuer» le match, tout comme celle qui a été «offerte» à Sabeur Khlifa, suite à un mauvais renvoi du gardien sfaxien.

La tache d’ombre

En somme, les deux équipes n’ont point lésiné sur l’effort pour s’approprier les points du match. Mais les dieux du stade en ont voulu autrement. Le partage des points devrait, bon gré, mal gré, contenter les deux antagonist­es, eu égard aussi à certaines décisions «malencontr­euses» de l’arbitre, Slim Hosni, tout comme de ses deux adjoints, Farouk Ben Farhat et Youssef Jemni, qui ont failli, par moments, à leur rôle arbitral supposé être intègre. Dommage.

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(Photo M. HMIMA) Le but de Hamza Mathlouthi n’a pas suffi. Le CA a vite fait de remettre les pendules à l’heure.

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